Emu, au bord des larmes au sortir de la nouvelle défaite des Abbevillois sur sa pelouse face à Longueau (2-3), Mathieu Vallois semblait dépité à notre micro. Le maintien du SCA en Régional 1 relève désormais de l’exploit.
Encore une fois, vous échouez de peu…
Les semaines se suivent et se ressemblent malheureusement. On échoue de peu face à Longueau. Ca fait zéro point, et comme on se dit dans le vestiaire, Outreau a perdu, Steenvoorde a perdu. Tout reste à jouer mais les semaines avancent, on ne prend pas de point. C’est très très dur aujourd’hui. C’est compliqué quand on voit certains de nos joueurs en train de pleurer dans le vestiaire.
On vous sent vous aussi submergé par l’émotion…
Oui, ça fait mal. Que reprocher aux jeunes aujourd’hui qui ont à nouveau tout donné ? Je n’ai pas grand chose d’autre à dire. On va tout donner, on ne va rien lâcher jusqu’au bout.
Êtes-vous lucide sur vos chances de maintien qui s’amenuisent petit à petit ?
Bien sûr. On reste lanterne rouge, on a cinq points de retard sur le premier non relégable maintenant. Il ne reste que quatre matches, on a trois déplacements qui vont s’enchaîner. C’est compliqué, mais on ne va rien lâcher même si on sait que ça va être difficile.
Pourtant vous avez su revenir dans le match après dix minutes en enfer, ça proue la force de caractère de ce groupe…
C’est sûr. On a du mal à se créer des occasions, je n’ai pas forcément les mots aujourd’hui. Je n’ai rien à reprocher aux garçons. On prend deux buts sur deux pertes de balle. Un garçon qui perd le ballon ne le fait pas exprès, il veut bien faire. Ils ont tous envie de bien faire. On concède deux penaltys sur deux pertes de balle. C’est la réalité de la R1 aujourd’hui. A partir du moment où on ne gagne pas, on est à notre place.
Propos recueillis par Arthur Lasseron