Mathieu Vallois (Abbeville) : « Un gros coup derrière la tête »

SC Abbeville Vallois

Touché par la défaite de son équipe face à Steenvoorde (1-3), l’entraîneur abbevillois Mathieu Vallois gardait un goût amer sur la première période qui a condamné sa formation. Avec cette défaite trois buts à un, le SCA reste avant-dernier de sa poule de Régional 1.

On imagine de la déception après cette défaite…

C’est dur, c’est très dur. Il va falloir que l’on relève la tête à nouveau, qu’on se remette au travail et que l’on montre un autre visage que celui que l’on a montré en première mi-temps.

Vous avez pris ce match par le mauvais bout, en étant mené 3-0 à la pause…

Clairement les consignes étaient de mettre le ballon dans le camp adverse, pour se créer des occasions et pour avancer. Dès l’engagement, le ballon arrive dans nos dix-huit mètres, première minute, poteau pour eux. Deuxième minute, but. J’ai du mal à comprendre ce qu’il s’est passé sur cette première mi-temps, même si je n’accable pas les joueurs, loin de là. Je suis avec eux. Là, la première mi-temps est dure à comprendre, à analyser. On va regarder ça de près et se remettre au boulot.

A partir du troisième but, était-ce la fin des espoirs ?

C’est sûr que c’est compliqué de rentrer au vestiaire à 3-0. On fait une relance courte, on perd le ballon on prend ce deuxième but. Après on prend à nouveau un coup-franc, aux vingt mètres, le mec la met pleine lucarne. C’est compliqué. On déjoue par rapport à ce qu’on s’était dit, c’est dommage. Je n’accable pas les joueurs, on va discuter. Il ne faut pas baisser les bras. les travailleurs sont toujours récompensés.

Vous avez un peu donné le bâton pour vous faire battre…

On a quand même affaire à une belle équipe de Steenvoorde, qui a de belles individualités, de l’expérience. Sur les deux premières minutes, si on est là haut, on est censé ne pas concédé d’occasion. On ne le fait pas, on prend ce but. On fait une erreur que l’on paye cash. C’est dommage, mais c’est une belle équipe en face. Le résultat est là. A la mi-temps, je leur dis que celui qui ne pense pas qu’on va revenir n’a rien à faire sur un terrain. On repart avec de nouvelles intentions. Il y a des décisions arbitrales qui nous sont plus que défavorables. A 1-0, il y a penalty pour nous. Tout le stade, les joueurs de Steenvoorde, le coach de Steenvoorde, tout le monde le dit. L’arbitre siffle coup-franc pour eux. En deuxième mi-temps, on prend rouge sur une simulation alors qu’on est en train de pousser. Ca fait mal. Je pense qu’un jour ou l’autre ça va tourner. Tout était réuni pour que ce soit ce week-end, ce n’est pas le cas. On va remettre ça dans une semaine à domicile face à Grande-Synthe où on va tout donner.

Est-ce un petit coup sur la tête ?

C’est clair. On parle de positiver, mais le vestiaire et le staff ont pris un gros coup derrière la tête. On va accuser le coup ce soir avant de se remettre au travail demain, on ne peut pas lâcher.

La deuxième mi-temps permet-elle d’avoir un peu d’espoir quant à la réaction de l’équipe ?

C’est malheureusement ce qui se passe tous les week-ends. On va à Camon, on est plus ou moins dominés au début et on réagit bien. On doit arracher le nul à Camon, on ne le fait pas. Aujourd’hui à nouveau. On est dans le camp adverse, on se crée des occasions, on a des coups de pieds arrêtés mal frappés. Sur ces deuxièmes mi-temps, on a du répondant mais ça ne suffit pas. A 3-0, le mal est fait. J’y croyais encore à la mi-temps, je n’ai pas lâché et eux non plus. Mais avec le carton rouge les espoirs étaient nuls.

Propos recueillis par Romain PECHON

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