Sur deux matches sans succès après un revers à Brest (0-4) et un nul contre Angers (2-2) et à quelques jours de la très attendue réception du Paris Saint-Germain, Massadio Haïdara estime que le RC Lens est pleinement concentré sur le déplacement à Clermont.
Est-ce difficile d’être uniquement concentré sur Clermont quand on reçoit le PSG trois jours plus tard ?
Je ne pense pas. Personnellement, je prends les matches un par un. C’est plus l’engouement autour qui fait que les joueurs parlent beaucoup de Paris. Nous, les joueurs, on est très concentrés sur le match à Clermont. On sait que ce ne sera pas facile, on pensera à Paris une fois que ce match sera passé. On peut en parler entre nous, mais on ne fait vraiment pas une fixette dessus. On a tous envie de le jouer ce match, mais on se concentrera dessus quand le moment sera venu de les affronter.
Quel regard portez-vous sur cette équipe de Clermont ?
C’est une bonne équipe. Ils ont gardé les valeurs qui étaient les leurs à l’étage inférieur. C’est ce qui a fait leur force sur le début de saison. Aujourd’hui, les erreurs se paient plus rapidement en Ligue 1. Peut-être qu’en Ligue 2 ça pouvait passer mais c’est moins le cas en Ligue 1. En tout cas, ils embêtent beaucoup d’équipes, comme ils ont pu le faire contre Nice sur l’avant-dernier match. C’est une équipe très intéressante. A nous de faire le match qu’il faut.
Lens a pris 20 buts, la fébrilité défensive peut-elle être un frein aux ambitions dans le jeu et pourquoi autant de buts encaissés ?
On doit progresser, parce qu’on prend souvent des buts évitables, qui débouchent de petites erreurs qui peuvent aussi venir d’en haut. Ce sont des choses qu’on doit gommer si on aspire à jouer le haut de tableau. Pour rester en haut, il faut faire le moins d’erreurs possibles. Si on en commet à chaque match, ça va être difficile. On est conscient de cela, on travaille dessus. Le temps nous dira si on fait les choses du bon côté. En ce qui me concerne, j’ai confiance en l’équipe. Je pense qu’on va réussir à passer ce cap.
Le tout sans se renier donc ?
Il faut aussi savoir qu’on a un jeu à risques, on est ouvert et l’adversaire peut aussi bien jouer le coup. Ce n’est pas toujours parce qu’on a mal défendu. Il faut trouver un juste milieu entre vouloir attaquer, être plusieurs dans la surface et penser à la perte de balle pour ne pas se retrouver en infériorité derrière. Ca demande d’analyser la situation. A mon échelle, avant d’attaquer je regarde le nombre de joueurs derrière pour savoir si je peux y aller. Des fois, on sent aussi les coups, on y va, on n’y va pas. C’est juste un problème d’équilibre à régler.