Malgré une belle résistance, la section féminine de l’Amiens SC a concédé sa quatrième défaite de la saison, la tête haute, contre le leader Saint-Etienne (1-2), dimanche. Avant-dernières après cinq journées, les joueuses d’Hicham Andasmas, à l’instar de Mallory Vlieghe, préfèrent rester optimistes. Entretien.
Quel est votre sentiment après cette défaite contre le leader stéphanois ?
On y croyait parce qu’on était bien en bloc et qu’on tenait le score. C’était une bonne équipe qui avait tendance à nous diriger vers un côté pour changer de l’autre, mais on a su gérer cet aspect de leur jeu. De notre côté, on a réussi à se procurer un peu d’occasions et à se montrer dangereuses, contrairement à notre adversaire. On a un penalty qui nous donne encore plus envie de se battre et ensuite le fair-play de Saint-Etienne est une catastrophe et je ne parle même pas de l’arbitrage…
L’entrée de Gago à la mi-temps vous a également fait beaucoup de mal…
L’attaquante de Saint-Etienne pesait beaucoup physiquement. Dans l’ensemble, ce sont des joueuses de bon niveau, avec de la maturité, de l’expérience. Elles nous ont eu à l’usure mais on se fait aussi avoir parce qu’on n’est pas assez attentive. Sur leur premier but, on a deux joueuses au sol, mais on ne doit pas s’arrêter non plus. L’arbitrage doit aussi agir à ce moment parce qu’une joueuse c’est déjà grave, mais alors deux…
Au regard du scénario, on ressent beaucoup de frustration dans vos propos…
Tout à fait. On mène 1-0 à la mi-temps, on revient déterminé. A chaque match, on sait que ce sera compliqué parce que c’est la D2. Saint-Etienne n’avait pas pris de but depuis le début de saison, on arrive à leur en mettre un, on peut même tenir le nul mais on perd 2-1. On est dégoûté de ce genre de résultat mais ça va payer, il va falloir persévérer pour gagner les autres matches.
Vous évoquiez l’arbitrage précédemment. Qu’est-ce qui vous a dérangé sur ce match ?
Marine Julian a une occasion où il y aurait dû avoir un penalty que l’arbitre ne siffle pas alors que dans l’autre sens il y a eu penalty et carton jaune… Depuis le début du championnat, on se fait souvent avoir avec l’arbitrage, surtout à domicile, alors que c’est là qu’il faut prendre des points.
Un autre élément saute aux yeux depuis le début de saison, c’est le rythme sur lequel les matches se disputent. C’est une nouveauté pour vous par rapport aux saisons précédentes en Régional 1…
Il y a plus de rythme et on est toute consciente que ce n’est pas comme le R1 où l’on a le temps de dribbler et prendre tout le temps de jouer. On sait qu’on doit jouer vite, surtout contre une équipe comme Saint-Etienne qui est une ancienne D1. Il faut jouer vite, être présente dans l’impact et il faut beaucoup de communication. Aujourd’hui, on a trop de pertes de balle parce qu’on balance sans prendre le temps de poser le jeu. C’est ce qui nous épuise parfois. On n’est pas assez tueuse et derrière on fait énormément de kilomètres pour défendre. C’est difficile à tenir sur la durée.
Après cinq journées, la situation est déjà complexe avec quatre défaites et une avant-dernière place. Le doute est-il en train de s’installer ?
On sait très bien qu’on va jouer le maintien, même si rien n’est fait encore. Chaque match nous donne encore plus envie d’en faire encore plus, de ne pas se contenter d’un nul. Il va falloir arracher les victoires à chaque fois. C’est ce qu’il faut. On a un bon groupe, on s’entend toutes très bien et ça se ressent sur le terrain même si on ne concrétise pas encore par des victoires même si on a gagné contre Saint-Denis, et c’est déjà pas mal.
Propos recueillis par Romain PECHON
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