Luka Elsner : « Prendre cette défaite comme elle est »

Bien que l’Amiens SC n’en soit qu’au début de sa préparation, son coach, Luka Elsner, n’en reste pas moins déçu de s’être incliné face à Valenciennes mais note tout de même plusieurs points positifs.

Luka Elsner, comment jugez-vous cette défaite ?

On ne se donne pas d’excuses. Aujourd’hui, il y a des choses que l’on aurait voulu voir à un meilleur niveau. Ce n’est jamais une bonne sensation de perdre, il faut qu’on l’accepte, maintenant il y a beaucoup de raisons objectives qui font que l’on a eu du mal à suivre le rythme. Il n’y a pas plus d’inquiétude que cela, par contre il faut prendre cette défaite comme elle est et ce n’est pas quelque chose de satisfaisant.

Valenciennes a beaucoup contré votre équipe, qui était très offensive…

Surtout sur la deuxième mi-temps. Le problème c’est qu’on n’a pas réussi à être dangereux. C’est bien de se découvrir mais il faut réussir à être dangereux, ce que l’on n’a pas réussi à faire. En première, on a trouvé des combinaisons intéressantes, on est rentré beaucoup de fois dans la surface sans vraiment terminer. On a été plutôt bien en contrôle, parce qu’on prend un but sur une de leurs rares situations offensives. Dans la gestion de ce que l’on voulait faire avec le ballon, il y a eu du mieux par rapport à Boulogne. On était mieux dans la maîtrise mais on a beaucoup manqué d’intensité sur les récupérations et les départs vers l’avant. Ca ronronnait, ça traînait, on ne participait pas. Il y avait un facteur sur les jambes lourdes, mais on n’a pas affiché la volonté qu’il fallait sur ces moments de récupération où il y avait de la place et où l’on pouvait aller beaucoup plus vite.

Vous êtes donc déçu par la performance globale ?

Non, je suis déçu par le fait de perdre ! Je n’aime pas perdre, les garçons non plus, et le constat sur le résultat n’est pas satisfaisant, on ne peut pas le remettre en cause. Il ne faut pas que l’on fonctionne comme ça en se disant que l’on a perdu mais ce n’est pas grave parce que c’est un match de préparation. Effectivement, la teneur de cette défaite a beaucoup moins d’importance que ce que l’on fait en compétition, mais elle existe. Physiquement on est vraiment allé puiser dans nos limites en sortant de sept séances d’entraînement et avec une pelouse très lente, dans des conditions qui ne sont pas celles de la Ligue 1, face à un adversaire très proche de reprendre. Ce sont de vrais arguments, mais on perd et je ne veux pas que l’on fonctionne sur ce mode-là où quand c’est difficile, on se dit que c’est ok. On est capable de beaucoup mieux, de plus prendre en main. Maintenant, les garçons ont tout donné, ils ont beaucoup tenté, il y a eu des choses très intéressantes et des mouvements qui collent bien ce que l’on cherche à faire même si on n’a pas eu les jambes pour finir. Ils ont tout donné et on ne peut pas leur reprocher. Mais c’est toujours pareil, même quand on fait un super match et que l’on perd, il faut se demander pourquoi.

Pourquoi Emil Krafth n’était-il pas présent ?

Emil a des problèmes au dos, on n’a pas pu s’entraîner sur les quatre derniers jours et on ne pouvait pas l’utiliser et forcément on a voulu voir Valentin à ce niveau. Je pense qu’il a été bon. On lui a dit qu’il avait besoin de mettre plus d’intensité dans tout ce qu’il faisait, dans les duels, dans son approche au niveau de l’ambition. Il a démontré aujourd’hui que le message était clair. Derrière, on a toujours des marqueurs physiques un peu moins importants donc on peut se permettre de faire plus de minutes. Ca a été le cas pour Prince et Bakaye aujourd’hui, c’était le cas pour Jordan la semaine dernière.

Il manquait aussi Rafal Kurzawa et Jack Lahne. Qu’en est-il d’eux ?

Rafal a pris un gros coup sur la crête iliaque au Touquet. Ca a crée une douleur quasi insupportable pendant une semaine et il ne pouvait pas poser le pied. Il revient doucement sur le footing et c’est complexe. Je pense qu’il va encore avoir besoin de quelques jours. Jack a une petite pointe à l’adducteur. Emil a pris un gros coup dans le dos avec un hématome proche de l’os donc ça met du temps à se résorber. Ce sont des petits points qui ne sont pas musculaires, il n’y a pas de déchirure, mais ça met quelques jours à revenir et on essaye de faire au plus vite. Tant que ce sont des choses de contact, c’est intéressant pour nous parce que ça prend moins de temps à guérir.

Quel bilan tirez-vous après quinze jours ?

Cette deuxième semaine a été clé. On a vraiment travaillé très dur. Les garçons sont allés puiser très loin dans leurs ressources jusque mercredi soir où chaque joueurs avait fait pratiquement quarante kilomètres avec six séances dans les jambes, des oppositions, des scénarios. Ils ont donné tout ce qu’ils avaient. On a essayé de rafraîchir hier mais on n’a pas réussi tant que ça. Là, on va passer sur une phase de rafraîchissement, de récupération pour enchaîner les derniers matches amicaux avec un peu plus de tonus dans les jambes parce qu’on doit commencer à donner du temps pour encaisser toutes les charges que l’on a pu mettre en place et pour que l’on puisse avoir les jambes pour sauter plus vite sur le terrain.

Propos recueillis par notre envoyé spécial Romain PECHON à Saint-Amand-les-Eaux

3 Commentaires

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  1. Cette défaite ne présente pas un signe fort pour cette nouvelle tactique du tout pour l’attaque.
    Il apprendra rapidement lors des 3 premiers matchs de la saison.
    gg maitrise la contradiction mais peu la langue française….

  2. aucun rapport V A commencé sont championnat la semaine prochaine faut pas confondre entre une équipe préparé et une qui sort d une semaine intense faut comparer ce qui est comparable

  3. Je pense que notre entraineur vient de découvrir le championnat Français. Et ce n’est qu’une ligue 2
    Jouer l’attaque à outrance comme il le souhaite, va lui procurer quelques retours négatifs.
    Copie à revoir…..nous sommes en France Mr l’entraineur !!!

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