Rassuré par le bon nul acquis à Angers (1-1), Luka Elsner croit aux chances de son équipe contre l’Olympique de Marseille, ce vendredi. Et même si l’Amiens SC est amoindri, l’idée est d’aborder ce match de gala sans le moindre complexe. Entretien.
Luka Elsner, vous abordez ce match contre Marseille en étant particulièrement affaibli…
On cherche toujours un peu de stabilité dans le onze de départ. Cela nous aiderait de trouver des automatismes, à avoir des certitudes. De leur côté, ils ont des suspendus, on aura donc deux effectifs légèrement recomposés. Cela ne met pas en cause pour autant nos capacités respectives à être performants demain (vendredi).
Ces absences des deux côtés changent-elles l’approche du match ?
Quand (Valentin) Rongier dit que celui qui va gagner la bataille du milieu aura une bonne chance de gagner le match, je pense qu’il a raison. On a des atouts dans ces zones pour nous exprimer et être performant. Ils vont probablement s’appuyer sur une doublette au milieu qui va être très joueuse et capable de ressortir les ballons et ce sera à nous de mettre l’intensité et l’agressivité nécessaires pour éviter qu’ils s’expriment. On devra essayer d’être conquérant sur les ballons entre les deux.
Marseille semble très à l’aise à l’extérieur…
Ils ont un bon bilan à l’extérieur mais si je me fie à leur conférence de presse, il n’y prête pas plus attention que cela. En tout cas, cela veut dire que c’est une équipe qui n’éprouve pas de soucis à l’extérieur. A nous de réussir notre match et notre entame pour les déstabiliser le plus possible.
Ressentez-vous une saveur particulière avant d’affronter Marseille ?
Pas forcément. Autant quand on a joué contre Lille, c’était une découverte, on jouait un grand du championnat, qui est en Ligue des Champions. Aujourd’hui, j’ai passé ce cap, je ne réfléchis plus comme ça et je n’ai plus de sensations personnelles trop importantes avant les matches contre des grosses écuries. Par contre je suis très content de jouer à la Licorne, je trouve que c’est un stade qui a une vraie âme, fait pour le football, et j’ai hâte qu’on soit à ce rendez-vous pour qu’on puisse, à la maison, démontrer notre valeur et aller chercher quelque chose avec l’appui du public qui va nous pousser, j’en suis sûr. J’ai envie d’y être.
Avez-vous le sentiment qu’Amiens est meilleur contre les gros ?
Non je ne le pense pas. On a bien joué à l’extérieur à Metz, qui n’était pas sur une dynamique très positive. Je pense qu’on a surtout joué pas mal de grosses équipes depuis le début de saison, majoritairement des équipes dans le haut du classement. Maintenant, je ne pense pas que ce soit le facteur décisif. On a nous-mêmes eu des soucis à être constant dans notre approche du match, à gérer les matches différemment. Chaque joueur a envie de jouer des gros matches mais je ne pense pas que ça conditionne notre motivation.
A l’issue du match contre Marseille, nous serions au premier quart de la saison. Aviez-vous fixé un objectif comptable à atteindre ?
Non, il ne faut pas que l’on se fixe de décompte des points. On est dans le combat et la bataille qu’Amiens doit mener. On est dans cette zone, on sera amener à y être de manière constante durant la saison et ce sera toujours difficile, chaque week-end sera compliqué. Chaque point va compter, mais je ne suis pas sur un décompte des points parce qu’on dépend aussi des autres équipes. On a un embouteillage aujourd’hui. En gagnant un match on peut se retrouver dixième et en le perdant, on peut être en queue de peloton. Cette proximité rend la bataille encore plus féroce mais on y est préparé et ce n’est pas une surprise.
Propos recueillis par Romain PECHON
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