Luka Elsner (Le Havre) : « Je ne fonctionne jamais sur les rancunes »

Luka Elsner
VIRGINIE LEFOUR / Icon sport

Revenu sur un banc à Amiens pour la première fois depuis son limogeage de l’Amiens SC, Luka Elsner, nouvel entraîneur du Havre, affirme n’avoir aucune rancœur même s’il aurait voulu finir son histoire en Picardie d’une bien meilleure manière. Entretien.

Quel regard portez-vous sur la prestation de l’Amiens SC ?

C’est une équipe qui, dans sa constitution, sera probablement amenée à jouer le haut du tableau si elle reste en l’état. Il y a un duo d’attaque extrêmement difficile à gérer parce qu’il est puissant, rapide et précis dans la finition. Ils ont de vrais atouts. C’est un concurrent très sérieux au haut de tableau. Ca aurait pu l’être déjà l’année dernière si les choses s’étaient un peu mieux passées. C’est pour ça que c’était un test important pour nous.

Quel est le sentiment au moment de revenir à Amiens ?

Sur le côté humain, je garde beaucoup de très bons souvenirs, j’ai beaucoup de plaisir à revoir certaines personnes au club. Il n’y en a plus tant que ça au niveau des joueurs et du staff mais il y a un réel plaisir à revenir sur ces installations et revoir les personnes qui sont des historiques au club.

Vous formez un duo d’anciens amiénois avec Mathieu Bodmer…

On a une vision commune du football et de ce que l’on cherche à faire. On a une relation forte en termes d’amitié aussi et c’est intéressant de faire ces rencontres dans le football à des postes différents et puis on enchaîne et on se recroise. J’adore bosser avec lui au quotidien. Je pense qu’il fera une carrière incroyable à ce poste.

Et vous retrouvez également Oualid El Hajjam…

Je l’avais eu quelques jours à Amiens. Comme j’en ai parlé avec lui, on était dans le bureau quand il est parti, on est revenu dans le bureau ensemble dans un autre endroit. Ca nous tenait à coeur de faire venir Oualid parce qu’il a toute la mentalité de gagneur, de guerrier dont on a besoin dans ce groupe très jeune. Oualid est un gagnant, il a fait plusieurs montées, il sait comment ça doit être fait et c’est un gros atout pour nous.

C’est également un sacré bol d’expérience…

Avant l’arrivée de Oualid, on avait très peu de joueurs qui se rapprochent de la trentaine. On ne peut pas avoir que des trentenaires, mais quand on n’en a pratiquement pas, ça devient plus compliqué d’être compétitif sur l’ensemble d’une saison. L’expérience, la maturité et la stabilité sont des éléments importants.

Êtes-vous étonné qu’Amiens ne soit pas encore parvenu à jouer les premiers rôles depuis votre départ ?

Il y a un vrai impact lors d’une descente. Il y a aussi eu un changement d’entraîneur, une restructuration, un effectif qui a beaucoup bougé quand même parce que si je regarde, il n’y a que Opoku et Gurtner que j’ai pu recroiser. Le reste a été complètement modifié. Je pense que c’est une année où les ambitions peuvent être là.

Estimez-vous que l’on ne vous a pas laissé assez de temps pour digérer cette descente ?

Parler de ça serait réchauffer des histoires anciennes. Le temps a passé, chaque partie a fait son chemin et il n’y a pas à ressasser ça. Je ne fonctionne jamais sur les rancunes ou les regrets à ce point. J’aurais aimé pouvoir finir l’histoire d’une meilleure manière, que ça soit positif, mais ça ne l’a pas été.

Propos recueillis par Adrien ROCHER

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