Victorieux de l’Olympique de Marseille au stade Crédit Agricole la Licorne (3-1) vendredi soir, l’Amiens SC tient peut-être bien son match référence depuis le début de la saison. Quoi qu’il en soit, Luka Elsner savoure ce succès et note les progrès réalisés ces dernières semaines par son équipe. Entretien.
Luka Elsner, vous venez de signer une victoire de prestige contre l’OM…
On avait à cœur de démarrer dès la première seconde avec une intensité au pressing importante. Cette entame nous a lancés dans la bonne direction et sur la deuxième mi-temps j’ai apprécié la rigueur et l’intensité qu’on a pu installer sur le bloc. Je suis content pour les joueurs parce qu’ils ont livré une très grosse performance jusqu’au bout avec un effort énorme de leur part. Je suis content pour eux mais pour le club aussi qui vit ces moments de manière intense. Juste avant la trêve, cette victoire nous met sur de bons rails. Il y a plein de points positifs ce soir (vendredi).
Avez-vous été surpris par le peu de danger créé par l’OM en première période ?
C’est une équipe qui te fait énormément courir quand on la laisse s’installer et jouer au ballon, notamment si tu n’es pas suffisamment agressif et proche au pressing sur Rongier et Lopez. On a réussi à installer le rythme souhaité et on est aussi capable de beaucoup courir. Cela nous permet de rester très haut et très intense sur une partie du match. Ce qui a aussi joué en notre faveur, c’est leur incapacité à passer au-dessus de notre ligne de pressing et à gagner les seconds ballons. Notre ligne défensive était très proche et on a beaucoup récupéré le ballon sur le jeu long. Les garçons ont vraiment bien joué le coup.
Vous avez également imposé un vrai défi physique dans l’entrejeu…
La clé, c’était de limiter leur expression. On a plutôt bien réussi à le faire en première période mais on a eu une quinzaine de minutes où on était en retard sur les ballons, on subissait le jeu, où ils étaient en contrôle. Et dès qu’ils ont eu plus de temps pour réfléchir, ça devenait très compliqué. Ensuite, on a su remettre de l’intensité, les faire jouer plus loin de notre but. Dès lors, leurs qualités ont plus de mal à s’exprimer.
Puis il y a ce troisième but salvateur comme cerise sur le gâteau…
C’est pour ça qu’on joue et qu’on vit le football aussi passionnément. Pour le club, c’était un moment important. Cette alchimie créée entre les joueurs, le staff et les dirigeants se retranscrit dans des moments comme ça. C’est l’humain qui s’exprime.
Steven Mendoza a encore trouvé le chemin des filets après avoir livré un match plein avec des efforts défensifs à la clé…
C’est tout à son honneur. Il faut saluer sa performance dans le cadre de celle du collectif. Je pense qu’il a été au diapason du reste de l’équipe. Tout le monde était dans le même rythme, à commencer par Gaël (Kakuta) qui fait trois récupérations avant de sortir. Les joueurs offensifs ont imprimé le rythme sur notre manière de récupérer le ballon.
Serhou Guirassy et Bakaye Dibassy ont finalement tenu leur place. Comment avez-vous jugé leur prestation ?
Même s’il a une entorse au genou, Bakaye a tenu sur ses qualités de battant. Il n’a eu son premier entraînement de la semaine que la veille du match. On a senti que ça pouvait tenir. Pour Serhou, on a fait un dernier test le jour du match, c’était également possible de le faire jouer. Il y avait aussi la trêve derrière et on pouvait prendre un risque en plus. Finalement, ça a très bien tenu pour les deux.
Propos recueillis par Romain PECHON
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