Revenu du diable Vauvert contre l’Olympique de Marseille, en égalisant à la dernière seconde après avoir été mené 2-0 dès l’heure de jeu, l’Amiens SC s’est arraché pour glaner un précieux point dans la course au maintien. Une finalité qui n’a pas surpris son entraîneur, Luka Elsner. Entretien.
A quel moment est-ce que vous vous êtes mis à y croire ?
Sincèrement, ce n’est pas qu’on y croit tout le temps, mais on se dit qu’on n’a pas le droit de ne pas y croire. Il y a 2-0, je parle avec deux joueurs sur le bord de touche et je leur dis qu’on se fichait du résultat, on essaye de chercher à marquer un but et puis on verra bien ce qu’il se passe. C’est de cette manière-là que l’on doit fonctionner aujourd’hui. Ne pas se projeter trop loin, ne pas se faire de scénario. Juste se demander ce que l’on peut faire maintenant pour améliorer notre situation. Et c’est vrai qu’à partir du moment où l’on marque ce pénalty, ça devient plus tangible, et la dynamique change un petit peu sur le terrain. Avec le contenu et le jeu que l’on a pu proposer sur certains moments, les garçons avaient des raisons d’y croire.
Est-ce qu’à 2-0 vous avez senti les Marseillais gérer et reculer un petit peu ?
C’est une équipe qui est tellement en confiance et a tellement produit de bonnes choses cette année… Sincèrement, c’est un football et un entraîneur pour lesquels j’ai beaucoup de respect. A un moment donné, l’équipe s’est mise en mode gestion, mais si nous ne nous étions pas accrochés, ce mode gestion se serait probablement transformé en troisième et quatrième buts. Nous avons quand même eu beaucoup de mérite de rester connectés, de se battre jusqu’au bout, même si le scénario nous a aidé un petit peu. On a réussi à gagner beaucoup de duels dans les vingt dernières minutes, ce qui a permis de récupérer des ballons plus haut et d’être dangereux sur ces phases-là.
Votre équipe est compliquée à lire. Est-ce difficile à suivre pour vous ?
Parfois, oui. On cherche notre chemin. On a eu une semaine avec beaucoup de vérités dites et de directions données. C’est ce qui a permis d’avoir tout le monde à bord à 2-0. Il faut qu’on arrive à maîtriser d’autres situations et d’autres schémas que celui de ce soir. Des scénarios où l’on joue un très grand, qui a le ballon, là où il n’y a pas trop de pression, on arrive à faire. Maintenant, ce qu’il faut, c’est gagner les matches à enjeu à la maison. C’est surtout une préparation psychologique, bien au-delà de l’aspect football. On va tout faire cette semaine pour s’y préparer au mieux.
Propos recueillis par notre envoyé spécial Romain PECHON
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On reste en ligue 1. On vire les mauvais joueurs qu’ils ne veulent pas jouer au foot.