Lourdes défaites, buts encaissés sur coups de pied arrêtés et manque de confiance, Luka Elsner explique la manière avec laquelle il voit Amiens sortir la tête de l’eau. Entretien.
Depuis plusieurs matches, vous encaissez beaucoup de buts sur coups de pied arrêtés. En avez-vous encore parlé durant la semaine ou bien est-ce un élément qu’il faut tenter de dédramatiser ?
C’est une bonne question. Effectivement, on a donné l’impression sur les dernières sorties qu’à chaque fois qu’il y avait un corner, on sentait la chose venir. Dans cet esprit de confiance de notre capacité à défendre ces événements-là, il faut sortir de ce cercle vicieux. Comment en sortir ? Sûrement en adaptant et en modifiant certaines choses, en ayant une approche différente de la gestion des corners. Il faut une application sur chacun d’entre eux. Certains sont très bien défendus et puis à un moment donné, l’attention baisse un petit peu. C’est notre absolu devoir de donner des solutions aux joueurs et c’est un élément qui a été travaillé cette semaine. On a fait des modifications, on en a beaucoup discuté mais on l’a aussi appliqué sur le terrain. On va considérer la chose comme un élément-clé de notre réussite dans les matches à venir.
On a le sentiment que le doute s’installe, comme un sentiment de fatalité…
Je ne suis pas forcément croyant dans les énergies négatives, mais quand on pense à avoir un peu de malchance, en général, on en a beaucoup. Je veux qu’on sorte de là avec une attitude différente. Je pense que ça vient aussi d’un concept général de confiance dans le jeu. D’autres éléments du jeu peuvent influencer notre capacité à défendre les coups de pied arrêtés. Par exemple, se sentir bien dans le match, être bien équilibré, faire les efforts les uns avec les autres, répondre à la nécessité et l’intensité de jeu. Derrière, on aura plus de confiance pour défendre. Notre rôle, c’est de donner des clés tactiques pour s’en sortir.
Qui seront très différentes de celle données à Monaco, où vous aviez décidé avant tout de bien défendre votre but ?
Je ne veux pas être à l’opposé, mais avoir un compromis entre deux approches. J’ai trouvé que sur le match de Monaco, effectivement, on a poussé à l’extrême notre manière d’approcher le football. On était loin du projet de jeu que l’on s’était fixé. Il y a une volonté, de notre côté, de revenir sur certains fondamentaux de l’esprit d’équipe qui n’ont pas été présents à Monaco, mais aussi de recréer un dynamisme positif et une confiance où les joueurs vont se sentir aptes à avoir le ballon dans les pieds. Il faut se sortir de scénarios extrêmes comme on a pu le faire à certains moments à Monaco pour retrouver de l’allant.
Propos recueillis par Romain PECHON
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