Après quatre défaites consécutives au retour de la dernière trêve internationale sans inscrire le moindre but, le VAFC a stoppé la spirale infernale en tenant en échec coup sur coup Ajaccio (0-0) et le Paris FC (1-1). Une performance rendue possible par une discussion déclenchée par les cadres après la déroute subie à Grenoble rapporte Lucas Chevalier. Explications.
Lucas, comment expliquez-vous ce sursaut du VAFC depuis deux matches ?
Après le match à Grenoble, on s’est parlés dans le vestiaire, on s’est dit les choses. Depuis ça, les rancoeurs des uns et des autres, les joueurs qui pouvaient ne pas apprécier le fait de jouer un peu moins, tout ça est mis de côté. Chacun est dans l’idée de se donner à fond qu’importe le temps de jeu à sa disposition. On a le destin du club entre nos mains, on joue aussi une partie de notre carrière. Une descente en National sur un CV, je ne suis pas sûr que ça permette à l’ensemble de l’équipe de retrouver un club derrière. Ce n’est pas encore fini, ça restera une saison compliquée, mais si on s’en sort dès la semaine prochaine, on pourra mettre tout ça derrière nous. Après peut-être que Valenciennes jouera autre chose la saison prochaine.
Il y avait clairement des abcès à crever dans le vestiaire du VAFC ?
Oui et il fallait accepter la remarque pour certains joueurs. Cela a été le cas. Cela concernait surtout l’état d’esprit plus que le niveau de jeu. On n’avait pas l’envie suffisante contre Amiens et Le Havre ou bien encore Auxerre. Si on met l’envie, on peut ressortir de ces trois matches avec trois matches nuls et aujourd’hui c’est fini. C’est ce qu’on a su faire contre Ajaccio et le Paris FC. Il y a trois semaines de ça, on perdait ces deux matches.
C’était un peu à double tranchant…
Ça peut être dangereux, c’est sûr. Ça dépend des joueurs qui composent le vestiaire. Là, on a des joueurs intelligents, du coup tout le monde a bien réagi. Si certains avaient été à l’encontre du groupe, ça démontrait une absence de remise en question. On aurait été droit dans le mur et une relégation aurait été logique à partir de là. Heureusement, ça n’a pas été le cas.
C’était uniquement à l’initiative des joueurs ?
C’est venu des joueurs, des cadres du groupe. Les plus anciens ont décidé de faire ça et je trouve ça bien.
Faisiez-vous partie de ces joueurs ayant pris la parole ?
Pour ma part, je suis plutôt du genre à parler pendant le match et à la fin des matches. Avant ça, je suis beaucoup trop concentré pour ouvrir ma bouche. Sinon, je n’ai pas peur de parler dans le vestiaire et de dire les choses. Quand j’ai quelque chose à dire, je le dis c’est tout. Avant Ajaccio, j’ai dit les choses sans la moindre méchanceté. C’était juste nécessaire de se dire certaines choses.
Propos recueillis par Romain PECHON