Quasiment pas sollicité de la partie, Lucas Chevalier a pu tranquillement savourer la victoire décrochée par le LOSC face à Rennes (1-0) pour les 80 ans du club. Un succès qui assoit encore un peu les ambitions lilloises.
Lucas, tout s’est bien passé pour le LOSC…
« Avec tout ce qu’il y avait autour, il y avait un petit piège. Durant toute la semaine, on nous a répété de faire abstraction de tout cela. Je me souviens du match en hommage à Eden Hazard la saison passée, déjà contre Rennes. Il y avait 2-0 au bout de 15 minutes, avant qu’on rattrape le coup et qu’on revienne à 2-2. Avec Rennes qui change d’entraîneur, on s’attendait à une réaction et on a vu que ce n’était pas facile. Mais le taff a été fait, avec le clean-sheet et les points repris sur les équipes derrière nous.
Avez-vous douté sur la fin de match ?
On sait qu’on est une très grande équipe du championnat, c’est un constat que je me fais. Mais on reste quand même sur le fil en fin de match, on ne maîtrise pas notre sujet de A à Z. Toutes les fins de match sont crispantes depuis août. Il y a toujours des choses à améliorer, comme ce flottement en deuxième mi-temps. Il y a encore des choses à bosser, mais tout se passe bien.
Vous avez rarement eu un match aussi tranquille…
Depuis le début de saison, c’est peut-être le match où j’ai eu le moins besoin de m’interposer. Après, il faut toujours rester actif et vigilant car ils ont eu des situations, même si ce n’était pas des occasions. Mon boulot, c’est aussi d’essayer d’impacter ce qu’il y a devant moi.
Vous avez été très solides défensivement et collectivement. Est-ce l’une des grandes satisfactions de ce match ?
C’est vrai qu’il y a eu des réactions à la perte, avec des mecs qui suivaient les joueurs et faisaient même des fautes. On a beau avoir des joueurs de qualité, on aurait été mis en difficulté par Rennes si on avait laissé des espaces. Cela fait plusieurs matches que c’est comme ça, c’est un ADN qu’il faut garder. Si on fait un peu moins un jour, on verra la différence à la fin. C’est forcément une satisfaction. Je ne peux pas reprocher l’investissement des mecs. Je ne sais pas si on arrivera à mettre à chaque la même intensité avec l’enchaînement des matches. Mais on avait une bonne semaine pour se préparer, c’était important de mettre de l’impact d’entrée.
Cela souligne aussi l’état d’esprit du groupe…
Il y a un groupe, un groupe solide. Il n’y a aucun mec qui traîne des pieds et ne veut pas faire le repli. Et si un joueur ne le fait pas, le coach n’hésitera pas à le mettre de côté. Je trouve que depuis quelques années, le LOSC monte en puissance sur ce point. ON est obligés d’avoir des mecs qui font le boulot. Comme le dit souvent le président, la marge est très fine. Si on le fait un peu moins, on devient une équipe normale.
Qu’est-ce que cela représente d’être présent sur un tifo de légendes du LOSC ? Y a-t-il des anciens que tu as croisé et qui t’ont marqué ?
Il faut souligner le travail des supporters. Ils ont participé grandement à cette belle fête. Je ne sais pas s’il y en a qui m’ont marqué, mais je les connaissais pratiquement tous (sourire). On a pu échanger. J’ai aussi senti qu’ils étaient contents de me voir. J’ai senti une certaine reconnaissance, ça fait plaisir. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport