Du début à la fin du match, Lucas Chevalier a été plutôt sollicité. Le jeune gardien du LOSC n’a jamais cédé et a été un grand artisan de la victoire des Dogues à Rennes. Après la rencontre, il a tenu à soutenir Leny Yoro, tout en revenant sur le scénario. Entretien.
Lucas Chevalier, peut-on parler de victoire d’équipe ?
C’est une victoire d’équipe. Au bout de 30 secondes, c’était mal embarqué, mais on a su réagir. On a vu aussi rapidement qu’il y avait des possibilités, on y a cru. C’est rentré, on a des atouts offensifs. Certains nous reprochaient de manquer d’efficacité. Ce soir, on en met trois, victoire logique.
Que se dit-on au bout de 30 secondes ?
On se dit « merde » (sic.). Leny (Yoro) apprendra aussi de ses petites erreurs. Le plus important était de réagir et il l’a bien fait. C’est sûr que c’était mal embarqué, mais le match a fait que l’on a su revenir. En tout cas, les trois points, c’est magnifique.
Ce soir, qu’est-ce qui fait la différence ?
Comme je le disais, sur les autres matches, nous avons du très bon contenu à chaque fois. C’est sûr que si l’on met les buts à chaque fois, ça cache un peu le fait de se dire « ouais, le match est nul ». Là, on se dit « bien joué le LOSC », parce qu’on a mis les occasions. Le réalisme au haut niveau, c’est ça. Ce soir, on l’a fait, ça fait du bien.
C’est une victoire qui va compter dans la course à l’Europe…
Bien sûr que ça va compter, car on prend trois points sur Rennes, on attend les matches de demain aussi. En cas de défaite, huit points, ça aurait fait beaucoup, alors que là, nous sommes à deux points.
On a senti cette joie avec le vestiaire, les joueurs qui rentrent…
C’est du soulagement. Je pense que tout le monde était un peu tendu par rapport au match, se dire que c’était un peu un tournant de la saison. Le fait que ça se soit passé comme ça, tout le monde a un peu laissé exploser sa joie. Je pense qu’on est humains et les émotions doivent sortir.
Beaucoup de joueurs ont sorti une grande performance, dont vous. En première période, tu sors plusieurs arrêts…
Ouais, c’est sûr que c’est un peu ça le métier de gardien. On ne peut pas marquer de buts, donc le mieux, c’est de faire son taff pour espérer que l’équipe le fasse derrière. Elle l’a fait aujourd’hui. Au bout de 30 secondes, je me dis que l’important, c’est de ne pas prendre le deuxième. À 1-0, rien n’est fait. Ensuite, on a vu que le match a tourné.
Vous parliez de Leny Yoro, mais il y a aussi André Gomes qui a eu un début de match difficile. Par contre, il a fait une deuxième partie…
Il a fait un super match. Des fois, j’étais même un peu impressionné de ce qu’il pouvait faire. Je pense que les deux ont fait un très bon match. Leny a réagi juste après, André Gomes, pareil.
Leny, vous allez tous le voir quand il fait son erreur…
Il est jeune ! Moi aussi, je suis jeune, mais on est une équipe. Il a 17 ans, ce n’est pas facile. Le fait qu’on ait gagné fait un peu oublier cette erreur et il a une bonne étoile.
Source : France Bleu Nord