Quelques jours seulement après son arrivée au PSG, Lucas Chevalier a connu une première titularisation qu’il n’est pas prêt d’oublier. Fautif sur l’un des deux buts inscrits par Tottenham, l’ancien gardien du LOSC s’est ensuite illustré lors de la séance de tirs au but, offrant le premier trophée de la saison aux champions d’Europe. Une prestation saluée par de nombreux consultants.
Lucas Chevalier a déjà une influence dans le jeu parisien
Présent dans L’After Foot hier, Daniel Riolo a tenu à rappeler le contexte délicat dans lequel Lucas Chevalier a disputé son premier match avec le PSG : « Le gars, cette semaine il arrive. Il n’a jamais joué avec ses nouveaux coéquipiers. Le contexte n’est pas favorable, parce que (Gianluigi) Donnarumma est mine de rien encore dans ses pattes et on apprend que c’est Luis Enrique qui a fait son choix, et qu’il ne veut que toi. Cela ajoute encore un peu de pression. Tu joues la Supercoupe, tu n’as jamais joué, tu ne connais pas cette défense… Tu arrives quand même à faire des arrêts solides en première période », déclare-t-il.
Malgré une grosse erreur sur le second but de Cristian Romero, l’ancien portier du LOSC l’a impressionné par sa force caractère, au point de le pardonner : « Certes, tu fais cette boulette qui peut te plomber mentalement, mais derrière ça ne t’affectes pas. Tu arrives à la séance tirs au but, le PSG commence mal, ils sont mal en point, et c’est lui, avec son arrêt, qui les redresse et à l’arrivée, ça gagne. Moi, franchement, j’ai envie de lui dire bravo. La boulette je vais l’effacer, je la mets dans la corbeille, je ne vais plus y penser et je lui dis bravo pour la soirée qu’il a passée. »
Je pense qu’il deviendra vite une véritable porte de sortie dans la relance.
Damien Perquis, consultant de L’After Foot
Pour Damien Perquis, l’apport de Chevalier est déjà visible, notamment au pied : « ll est beaucoup plus sûr sur le contrôle-passe, plus relâché. On sent que c’est plus facile pour lui, et Luis Enrique l’a fait venir pour ça. Après, il ne faut pas oublier que tu n’as pas João Neves, que Vitinha était suivi de près par Pape Matar Sarr en individuel toute la première période, ce qui rendait impossible de le trouver sur les ressorties de balle. Il y a beaucoup de choses qui vont se mettre en place autour de lui. Je pense qu’il deviendra vite une véritable porte de sortie dans la relance, et ce sera très, très important », conclut-il.
Un bilan plus contrasté pour Jérôme Alonzo
Interrogé par L’Équipe, Jérôme Alonzo, ancien gardien de l’OM et du PSG, s’est montré plus partagé sur la prestation de Lucas Chevalier : « C’est satisfaisant, oui. Mais il y a une erreur de sa part sur le deuxième but. Elle est facile, elle ne vient pas vite, il est dessus. Il est clairement fautif […] Il est très en avance et il veut la chasser, mais il le fait mollement, le corps en arrière. Or Lucas est quelqu’un d’hypertonique », affirme-t-il.
Mais pour le consultant, sortir cette séance de tirs au buts à ce moment n’est pas anodin : « Mentalement, revenir dans le match et sortir un tir au but c’est le signe qu’il ne doute pas. Il part aussi, les trois premières fois, au bon endroit lors de sa séance de tirs au but… Et, forcément, à un moment donné, le troisième, tu l’arrêtes. Le quatrième tireur, il se dit qu’il est obligé de la mettre près du poteau, parce que le joueur en face part tout le temps du bon côté. Donc il doit chercher une zone qui n’est pas confortable, près du poteau ou de la barre. D’ailleurs, (Mathys) Tel le rate car il cherche une zone difficile. »
Quentin PROVOST
Crédits photo : Ettore Griffoni/Icon Sport
