Habitué à défendre ses collègues français, Bruno Genesio a été relancé sur le sujet en conférence de presse, ce lundi, et a clarifié sa position en prenant un exemple éloquent : Eric Roy, entraîneur de Brest.
Le travail des entraîneurs français mésestimé ?
À lui seul, il est un peu l’image de ces techniciens français performants depuis de longues années, mais à la cote encore limitée. À cause d’une valorisation limitée des techniciens de l’Hexagone ? « Je trouve qu’on valorise beaucoup plus les entraîneurs étrangers que les entraîneurs français, répond Bruno Genesio. Je ne vais pas parler de moi pour éviter toute polémique, je vais parler d’Eric Roy. Est-ce que vous entendez beaucoup parler d’Eric Roy ? Qui fait des choses extraordinaires ! En Ligue des champions ET en Ligue 1 ! Mais on n’en parle pas énormément, on ne dit pas que c’est extraordinaire ou génial. »
Le coach brestois et le technicien lillois sont les deux seuls représentants français de cette édition de Ligue des champions, sur 36 clubs. Pendant qu’en Ligue 1, la part belle est aussi faite à l’Espagnol Luis Enrique (Paris), l’Italien Roberto De Zerbi (Marseille) ou le surprenant Anglais Liam Rosenior (Strasbourg). « Il n’est pas question de faire une scission entre les entraîneurs étrangers, dont beaucoup sont de grande qualité, et les entraîneurs français, tempère Bruno Genesio. Je trouve juste qu’en France, on ne met pas forcément en valeur le travail des entraîneurs français. » Lui aura encore l’occasion de prouver sa valeur face à la Juventus, ce mardi soir, après avoir brillé face au Real Madrid et l’Atlético.
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
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