Du match nul rageant contre Bordeaux, à une défaite dans des conditions inadmissibles à Troyes, le LOSC a délivré un mois d’avril très décevant, avec seulement une victoire au compteur, scellant définitivement son avenir européen. Débrief complet des rencontres d’avril.
Bordeaux, des maux confirmés
Auteur d’un mois de mars réussi, le début du suivant contre Bordeaux a fortifié les difficultés du LOSC au stade Pierre Mauroy. Restant sur deux matches nuls et vierges en trois rencontres, les Dogues peinaient à présenter du danger sur le but girondin. Pourtant à dix contre onze, le club nordiste gâchait ses maigres occasions, avec pas moins de trois buts refusés en seconde mi-temps. Désireux de ne pas repartir bredouille du Nord, Bordeaux se contentait de défendre pour obtenir le point du nul. Chose réussie avec ce score nul et vierge. Une énième fois cette saison, les hommes de Jocelyn Gourvennec perdaient des points décisifs contre des équipes du bas de tableau. Néanmoins, le LOSC se satisfaisait d’un septième match sans encaisser de buts.
Angers, fin des facilités à l’extérieur
Alors en déplacement à Angers, le LOSC restait sur trois victoires consécutives hors de ses bases, dans des matches convaincants. De quoi vivre une après-midi tranquille du côté de Raymond Kopa ? Comme lors de sa dernières rencontre, le club nordiste demeurait inoffensif face au bloc adverse. Gardant, néanmoins, la possession du cuir, les hommes de Jocelyn Gourvennec s’exposaient à de nombreux contres, jusqu’à ce que la défense cède, sur un but contre son camp de Djalo. En revanche, les Dogues étaient sauvés par son feu-follet Zhegrova. Entré en jeu, l’international kosovar, intenable, délivré une frappe digne des plus grands, dans la lucarne opposée. Si solide derrière, le LOSC démontrait des grands signes de faiblesse.
Lens, le coup de massue
Déjà défait lors des deux derniers derbys du Nord, cette saison, le LOSC voulait repartir de l’avant face à son rival lensois. En revanche, tout ne se passait pas comme prévu. Beaucoup moins tranchant que son adversaire, le club nordiste encaissait l’ouverture du score dès la quatrième minute sur une erreur de marquage sur corner. Touchés, les hommes de Jocelyn Gourvennec coulaient quelques minutes plus tard à cause de Kalimuendo, opportuniste. En tenaille dans un coup tactique, les Dogues parvenaient, tout de même, à réagir grâce à Xeka. En plus de perdre une troisième fois contre son éternel rival, ce match faisait redescendre sur terre tout un club nordiste qui se voyait déjà finir la saison en tant qu’européen.
Reims, le LOSC réglé sur courant alternatif
Après sa déconvenue dans le derby, le LOSC ne réagissait pas lors de son déplacement à Reims. Toujours aussi inoffensif pendant de la première mi-temps, le club nordiste encaissait l’ouverture du score après une faute de main de Jardim. Se réveillant lors du second acte, les hommes de Jocelyn Gourvennec pouvaient remercier le coup de génie de Renato Sanches, auteur d’un coup de canon dans la lucarne adverse. Cependant, les Dogues ne restaient pas attentifs jusqu’au sifflet final et en payaient les conséquences, avec le but d’Abdelhamid dans les derniers instants. Avec cette défaite, l’avenir européen des pensionnaires du stade Pierre Mauroy était scellé.
Strasbourg, victoire en trompe l’œil
Accueillant Strasbourg, quatre jours plus tard, le LOSC réalisait le hold up. Outrageusement dominé pendant toute la rencontre, le club nordiste parvenait à l’emporter dans les dernières minutes, sur une réalisation de Zeki Celik. Pourtant, les Alsaciens avaient enchaîné les assauts sur le but lillois. Ce n’était sans compter sur un Léo Jardim de gala, refoulant tout sur son passage. Très loin d’être guéri de ses maux, assez friable défensivement, très faible techniquement, mais surtout loin de briller dans l’implication et sur le plan collectif, Lille décrochait un succès miraculeux, grâce à deux joueurs à vocation défensive.
Troyes, tout simplement inacceptable
Très nerveux dès l’ouverture de la rencontre, le LOSC ne savait pas encore qu’il allait délivrer une prestation cataclysmique sur la pelouse de Troyes. Encaissant trois buts sur penalty, les hommes de Jocelyn Gourvennec faisaient preuve d’une nervosité sans pareil. Incapable de se calmer, le club nordiste plongeait dans une énorme faillite collective. Critiquant chaque décision arbitrale, Renato Sanches était le premier à faire les frais d’une exclusion, avant que Burak Yilmaz ne le rejoigne après un tacle extrêmement dangereux sur Tardieu. Se réfugiant derrière l’arbitrage, les Dogues touchaient le fond dans une prestation collective proche du néant. Au plaisir de son adversaire qui n’en demandait pas tant pour assurer quasiment son maintien.
E.P.
Le bilan complet :
LOSC – Bordeaux : 0-0
Angers – LOSC : 1-1
LOSC – Lens : 1-2
Reims – LOSC : 2-1
LOSC – Strasbourg : 1-0
Troyes – LOSC : 3-0