Ailier droit titulaire depuis plusieurs semaines, la faute aux blessures des spécialistes du poste, Mitchel Bakker s’est bien accommodé de ce nouveau rôle, après avoir déjà dépanné en tant qu’ailier gauche plus tôt dans la saison. Une polyvalence décryptée par Bruno Genesio et le latéral gauche néerlandais lui-même.
Mitchel Bakker, ode à la polyvalence
2 octobre 2024. À l’occasion de la réception du Real Madrid en Ligue des champions, Bruno Genesio tente un coup dont il a le secret – et qui s’avérera à nouveau gagnant : aligner Mitchel Bakker, latéral gauche de formation, en tant qu’ailier gauche. Alors que beaucoup croyaient au coup d’un soir, la prestation aboutie du Néerlandais débouchera sur le début d’une grande histoire. Fin novembre, il est à nouveau aligné à ce poste face à la défense à trois rennaise. Avant de faire ses débuts sur l’aile droite à la mi-temps du déplacement à Marseille, mi-décembre, et de ne quasiment plus quitter ce rôle depuis.
« Ce n’est pas mon poste, mais le coach me fait jouer là et j’essaye de faire de mon mieux pour aider l’équipe », note celui qui se dévoue à tout instant pour le collectif. Entre-temps, les déboires d’Edon Zhegrova avec son pubis ne se sont pas arrangés, et Matias Fernandez-Pardo a planté le dernier clou du dépeuplement du pôle d’ailiers droits en se rompant le ligament de la cheville gauche. De quoi obliger Bruno Genesio à innover, en attendant un potentiel renfort d’ici la fin du mercato hivernal. Et à opter pour Mitchel Bakker plutôt que Gabriel Gudmundsson, qui avait pourtant évolué dans ce rôle sous Paulo Fonseca.
« Je trouve que Gabi’, depuis qu’il a été fixé au poste d’arrière gauche, a énormément progressé et a des repères, s’explique l’actuel entraîneur du LOSC. Ç’aurait été dommage de l’enlever de ce poste. Mitch’ a aussi des qualités de percussion, de frappe et de puissance qui me semblent plus adaptées à un poste plus offensif. » Des aptitudes d’attaquant pas totalement étrangères à l’ancien de l’Ajax ou du PSG. « Quand j’étais plus jeune, j’étais avant-centre, mais ça commence à remonter », s’esclaffe-t-il.
Ailier droit de fortune, mais ailier droit convaincant
« Je suis un latéral gauche de formation, j’ai passé des années et des années à ce poste, rappelle toutefois celui qui est prêté par l’Atalanta Bergame. C’est aussi un peu nouveau pour moi d’évoluer à ce poste. Pour être honnête, je me sens plus à l’aise dans le couloir gauche. Mais j’ai joué à droite lors des derniers matches, j’essaye d’y faire de mon mieux pour aider l’équipe et de bien travailler. Savoir où je joue n’a pas vraiment d’importance, je veux juste jouer et profiter. »
Et apporter ses qualités à un poste inhabituel pour lui, mais dont le collectif peut tout de même profiter. « Je travaille beaucoup (sans ballon) à ce poste, j’aide autant que possible le latéral droit, observe celui que tout le monde au club surnomme “Mitch’”. Je peux aussi être dangereux avec ma vitesse. Je peux aussi marquer, comme je l’ai fait contre Sturm Graz. Je peux travailler, aider mon latéral droit et aussi créer du jeu depuis cette position. » Un apport que l’on devrait à nouveau pouvoir noter à Strasbourg, ce samedi, puisqu’Edon Zhegrova n’est toujours pas remis sur pied.
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
