Pour terminer le premier cycle avant la trêve internationale, le LOSC reçoit le PSG au stade Pierre-Mauroy. Un choc qui va représenter le niveau Ligue des champions et dont le timing convient parfaitement à Bruno Genesio, qui devrait consentir à quelques adaptations.
Edon Zhegrova vous a sauvé contre le Slavia Prague…
« Lorsqu’on revoit le match, la lecture est différente. Je ne vais pas vous dire qu’on a fait une démonstration de football ou qu’on n’a pas souffert, mais il y a des périodes dans le match – notamment après le premier but encaissé très tôt – où on a retrouvé nos esprits, eu quelques situations pour égaliser. Puis, de nouveau, des moments très difficiles dans le dernier quart d’heure de la première mi-temps. Puis, jusqu’au but égalisateur, les choses se sont équilibrées, ce qui nous a permis d’égaliser. Après cela, on a pris la tempête.
Il y a eu cette dernière occasion qui est passé tout près du poteau, ce qui m’a rappelé des souvenirs malheureux avec Lyon. Maxwell Cornet avait quasiment eu la même occasion en demi-finale de Ligue Europa face à l’Ajax (en 2017). Cette fois, c’est en notre faveur. Il faut de la réussite dans le football. Le plus important était de se qualifier, on voit que ce n’est pas si simple. On le voit avec les antécédents des clubs français, on l’a vu encore avec Lens (face au Panathinaïkos). C’est malheureux pour le football français, mais c’est très difficile. Nous, on est très heureux de pouvoir participer à ce nouveau format de la Ligue des champions. »
Comment sentez-vous votre groupe après déjà beaucoup d’efforts donnés ?
« Je pense que c’est mieux d’affronter Paris qu’une autre équipe demain. Pourquoi ? Parce que lorsqu’on joue contre la meilleure équipe du championnat et l’une des meilleures d’Europe. Il y aura beaucoup de motivation, une ambiance au stade exceptionnelle et qui va nous aider. Lorsque vous gagnez, la récupération est plus simple. C’est plutôt une bonne chose de terminer ce cycle par un match de niveau Ligue des champions. »
Est-ce le genre de match qui peut vous préparer à votre parcours européen ?
« C’est le même niveau que ce qu’il nous attend en Ligue des champions. Paris est une équipe construite pour gagner la Ligue des champions. C’est une équipe qui ressemble aux quatre équipes de notre calendrier, à savoir la Juve, Liverpool, l’Atlético Madrid, le Real Madrid. Donc c’est bonne préparation (sourire). L’avantage, c’est qu’on a gagné nos deux premiers matches de championnat. Ce qui nous met quand même dans une configuration favorable avant de jouer cette équipe. »
Selon vous, tout est-il en ordre collectivement au PSG après le départ de Kylian Mbappé ?
« Je ne pense pas que le départ de Mbappé ait une influence sur leur jeu. On parle de l’un des meilleurs joueurs du monde, c’est mieux de l’avoir avec soi qu’inversement. On voit que c’est une équipe qui, même si elle a repris tardivement et n’a pas eu beaucoup de matches de préparation, est déjà prête et au-dessus de la Ligue 1. En début de saison, on m’avait demandé si on pouvait concurrencer le PSG. Mais cette équipe est dans une autre dimension que beaucoup d’autres équipes en Ligue 1. Leur début de saison le démontre. Maintenant, il n’y a que deux journées jouées, on ne peut pas tirer des enseignements. Mais on voit que leur jeu collectif est propre, déjà bien rodé, que tout le monde fait les efforts avec et sans ballon. C’est la deuxième année du coach (Luis Enrique), il impose encore plus aujourd’hui ses principes de jeu. »
Quelles sont les clés pour battre Paris, qui est au-dessus de tout le monde en Ligue 1 ?
« Il y a plusieurs paramètres : faire un match quasi parfait, avoir de la réussite, que Paris soit un peu moins bien que chez eux. Il y a plusieurs paramètres, mais on peut le faire. C’est déjà arrivé et on est capable de le refaire. »
Vous avez souvent imposé votre jeu. Allez-vous modifier votre composition avec des joueurs plus impactants et moins joueurs ?
C’est une très bonne question ! (Rires.) Je suis en réflexion par rapport à cela. Il y a deux manières d’appréhender ces rencontres, et j’en ai l’habitude : soit on se dit qu’il va falloir être très solide défensivement et très souvent, ça ne suffit pas parce qu’il y a tellement de talents en face que, même si vous mettez le bus, ils arriveront très certainement à trouver une faille à un moment donné ; soit vous mettez en place des choses pour les mettre en difficulté à chaque fois que vous pourrez avoir le ballon – même s’il y a de grandes chances qu’on n’ait pas la possession. On va réfléchir à tout ça. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport