En alerte avant d’affronter la lanterne rouge dans un rendez-vous niché entre deux matches de Ligue des champions pour le LOSC, Bruno Genesio espère que son équipe sera en mesure de franchir un cap sur le plan mental face à Montpellier, ce samedi (19 heures).
Un rendez-vous post-Ligue des champions à surveiller
« Avec 5 victoires, 4 nuls et 2 défaites, soit 19 points sur 33 possibles (sur les matches suivant ceux de Ligue des champions), c’est plutôt un bilan correct même s’il y a des matches où on aurait pu faire mieux. On a plutôt bien géré ces enchaînements depuis le début de saison. C’est un match… Je n’aime pas dire “match piège” parce que tous les matches sont difficiles en Ligue 1, mais on a souvent eu des difficultés face à des équipes mal classées. Montpellier l’est mais a quand même de bons joueurs et le démontre chaque week-end. Ils ont perdu 4-0 (face à Rennes) mais ils ont deux buts refusés pour un orteil hors-jeu, et on se rappelle du match aller (2-2). C’est à nous de bien se préparer dans les têtes pour affronter une équipe qui va nous poser des problèmes malgré son statut de lanterne rouge. Il faut qu’on soit prêts à répondre à tout scénario du match. »
Le LOSC doit relever l’exigence mentalement face aux “petits”
« On prévient et on prépare les matches du mieux qu’on peut, de la même façon qu’on a préparé Dortmund. Encore une fois, c’est mental. Il faut être prêt demain à 19h pour faire un match de Ligue 1. Un match de Ligue 1, c’est un match difficile où il faut être bons techniquement, tactiquement, physiquement, très présent mentalement du début jusqu’à la fin du match. Qu’il n’y ait pas de relâchement ou de suffisance quel que soit le moment du match. Cela se prépare dans les têtes, individuellement et collectivement. Il faut beaucoup de maîtrise, de sérénité et de concentration. »
Est-ce qu’on aborde ces matches de la même manière mentalement que les autres matches ? Force est de reconnaître que non.
Un problème d’approche au LOSC ?
« Le point commun (entre toutes nos contre-performances), c’est qu’on joue des équipes mal classées. On peut se poser des questions : est-ce qu’on les aborde de la même manière mentalement que les autres matches ? Force est de reconnaître que non. Lorsque cela vous arrive une fois, cela peut être le hasard. Lorsque cela se reproduit plusieurs fois, cela ne peut pas être le hasard. Je pense qu’on a un vrai problème mental pour aborder ces matches. C’est à nous de nous faire violence, de modifier cela et à nous, en tant que nous staff, de mettre des choses en place pour éviter ce genre de contre-performances. »
Le LOSC confond vitesse et précipitation
« Je ne parlerais pas de relâchement lorsqu’on joue des équipes moins bien classées. Je pense simplement qu’on est presque trop impatients dans ces matches. On veut tellement faire la différence rapidement qu’on en oublie certains fondamentaux indispensables pour gagner un match quel que soit l’adversaire. Je compte sur mes joueurs pour qu’on corrige cet aspect-là demain. »
Un travail mental mis en place avec un spécialiste
« Je suis en échange avec la personne au club, mais elle ne l’est pas directement les joueurs. On met essentiellement en place de la prévention, mais aussi des entretiens individuels avec les joueurs, ceux qui jouent et ceux qui jouent moins, et des entretiens collectifs à travers des images vidéo pour nous remémorer ce qui n’a pas fonctionné, mais aussi ce qui fonctionne bien afin d’ancrer dans les têtes. Il y a aussi le discours et les attitudes. On a peut-être parfois, et moi le premier, confondu vitesse et précipitation sur ces matches-là. On s’est peut-être jeté dans la gueule du loup en pensant qu’on allait marquer très vite et que le match serait plié à la mi-temps dans ce genre de confrontation. Or, c’est une erreur. Chaque match est difficile et demande à garder des équilibres, notamment quand on attaque, et à être patient. Il faut apprendre à construire notre match et nos victoires, y compris face à des équipes moins bien classées. C’est surtout sur cet aspect qu’on a mis l’accent et qu’on doit progresser. »
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport