Porté par un secteur offensif au rendez-vous au contraire d’une arrière-garde bien souvent mise à mal, le LOSC l’a emporté face à Metz (2-0) sans être à l’abri du piège grenat. Découvrez nos notes après cette rencontre comptant pour la 14e journée de Ligue 1.
L’homme du match :
Lucas Chevalier (8) peut-il rêver de l’Euro 2024 ? À enchaîner de telles prestations, le portier lillois peut en tout cas garder la grand-messe du football européen dans un coin de sa tête. Car après sa très convaincante performance à Lyon, l’ex-international Espoirs français a récidivé face à Metz. Auteur d’une parade exceptionnelle sur le penalty pourtant bien tiré par Simon Elisor (27′), Lucas Chevalier remettait le couvert au retour des vestiaires sur la tentative de Lamine Camara (55′). Abandonné par sa défense, le gardien nordiste avait concédé ce dernier penalty sur une sortie musclée aux devants d’Elisor. Le jeune portier de 22 ans a fait montre de sa maturité, de sa personnalité et de ses qualités pures de gardien (puissance sur ses appuis, vitesse d’exécution, etc) pour confirmer sa progression constante depuis des mois.
Les satisfactions :
Préféré à Benjamin André dans l’entrejeu, Angel Gomes (7) parfaitement rendu la pareille à son coach. D’une justesse technique impressionnante, l’Anglais a été le dépositaire du jeu varié des siens à coups d’orientations du jeu, de cassages de lignes et de projections. Le milieu lillois s’est également montré décisif, bien que ce ne soit pas inscrit sur la feuille de match. Auteur d’une lourde frappe à l’entrée de la surface, Angel Gomes poussait Alexandre Oukidja à détourner le ballon vers Yusuf Yazici, qui ouvrait facilement le score (1-0, 45+2′). L’ancien de Manchester United a trouvé la clé et continue de marquer des points dans un secteur où la concurrence fait rage.
Rémy Cabella (6) faisait lui son retour dans le onze de départ pour la première fois depuis début octobre en Ligue 1, et le milieu offensif de 33 ans a prouvé qu’il fallait encore compter sur lui, même sur le flanc gauche. Dans la recherche perpétuel du jeu combiné avec Jonathan David, Gabriel Gudmundsson voire même Yusuf Yazici et Edon Zhegrova, le Français a amené de la technicité dans un couloir qui en manque quelque peu avec Ivan Cavaleiro. Dans tous les bons coups du soir ou presque (18′, 25′, 45+1′, 45+6′, 63′, 81′, 87′), l’ancien Marseillais s’est mué en meneur de jeu excentré, comme attendu, pour contraster encore un peu plus avec le percutant Edon Zhegrova (6). Également impliqué défensivement (43′), la performance aboutie de Rémy Cabella pourrait le relancer pour de bon dans le onze de départ.
Il a beau avoir oscillé le bon et le moins bon, Jonathan David (6) s’est montré décisif sur penalty, sans trembler, pour faire le break (2-0, 45+6′) et a pesé sur le bloc bas messin. Souvent en décrochage pour mener le jeu du LOSC et permuter avec Yusuf Yazici, le Canadien a récité une partition éminemment collective pour percer la défense messine. À l’image de Rémy Cabella, l’avant-centre lillois a beaucoup combiné avec les siens (45+1′, 47′, 87′) et s’est montré présent dans tous les bons coups (37′, 40′, 45+1′, 45+4′, 45+6′, 87′), même s’il manque une occasion face au but vide en étant en extension (33′). Sa belle prestation à Lyon n’était pas une parenthèse enchantée : Jonathan David est bel et bien sur la voie de la guérison.
Les déceptions :
Beaucoup plus timide et effacé qu’à Lyon, Tiago Santos (4) a été le Dogue le moins en vue. Parfois à contre-temps dans les transmissions avec ses coéquipiers, le Portugais a vu son apport offensif limité et sa solidité défensive mise à rude épreuve par des Messins percutants et vifs, à l’image de cette situation finalement sauvée sur sa ligne par Alexsandro (78′). Le retour imminent de Bafodé Diakité devrait renvoyer le latéral droit de 21 ans sur le banc, lui qui est toujours en phase d’adaptation dans le Nord.
Quasiment irréprochable depuis le début de saison, Alexsandro (4) a connu un petit coup d’arrêt sans conséquence face à Metz. Principal fautif sur le premier penalty concédé à cause d’une passe de l’extérieur du pied envoyant au casse-pipe Leny Yoro (5), le défenseur brésilien n’a pas été impérial sur le reste de la rencontre, se montrant souvent limite dans la gestion de la profondeur (55′, 69′). Sur un fil, il rattrape même sa propre erreur de marquage en dégageant en catastrophe sur sa ligne (78′).
Les notes :
Chevalier (8) – Tiago Santos (4), Yoro (5), Alexsandro (4), Gudmundsson (5) – Bentaleb (5), Gomes (7) – Zhegrova (6), Yazici (6), Cabella (6) – David (6)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport