Candidat crédible au onze de départ du LOSC en l’absence d’Edon Zhegrova face à Sturm Graz, Matias Fernandez-Pardo prend de plus en plus d’épaisseur au fil de dernières semaines convaincantes. Pour autant, Bruno Genesio nuance le tableau pour un joueur au potentiel certain, mais qui doit encore parfaire bon nombre d’aspects.
Matias Fernandez-Pardo, sur la bonne voie
Sa prestation poussive et peu inspirée contre Brest en a peut-être refroidi quelques-uns. Pourtant, force est de constater qu’elle fait office d’exception au cœur de “débuts” très prometteurs pour Matias Fernandez-Pardo au LOSC. Revenu cet été au LOSC, son club formateur (2014-2020), avec l’étiquette de recrue estivale la plus onéreuse des Dogues, le Belge a mis du temps à s’illustrer. « Il est arrivé sur la pointe des pieds, c’est un garçon un peu introverti et timide, note Bruno Genesio. Il a mis un peu de temps à exprimer son potentiel et ne l’a pas encore complètement exprimé. Il a encore une grande marge de progression. »
Reste qu’à 19 ans, l’attaquant a profité des nombreux pépins automnaux dans le secteur offensif pour grappiller et se révéler. Après cinq petites entrées en jeu, aucune titularisation et même une pige en équipe réserve jusqu’à la fin octobre, l’ancien de La Gantoise n’a plus manqué un match depuis, décrochant cinq présences dans le onze de départ et un petit changement de dimension et de statut au passage. « Pas surpris », Bruno Genesio observe : « Il est en train de progresser et de franchir un cap dans sa faculté à exprimer son potentiel, à prendre confiance pour montrer tout ce qu’il sait faire. Il a encore des choses à améliorer, j’en parle souvent avec lui, mais il est sur la bonne voie ».
Déjà décisif à quatre reprises en l’espace d’un peu moins de 600 minutes de jeu toutes compétitions, l’international U19 belge (10 sélections, 3 buts) – aussi convoité par l’Espagne – doit désormais développer son influence dans le jeu. « Dans ses déplacements, sa connexion au jeu, décrypte l’entraîneur du LOSC. Il faut qu’il soit plus concentré sur des phases où il n’est pas directement concerné. Il doit aussi gagner en régularité, savoir faire la différence quand il doit percuter, dribbler ou jouer plus simple, savoir varier son jeu. Mais il a un potentiel énorme et il est en train de prendre confiance, ce qui est très important pour un attaquant. » Sa sixième titularisation, envisageable sur l’aile droite face à Sturm Graz en l’absence d’Edon Zhegrova, touché au pubis, pourrait lui permettre de confirmer ce retour détonnant chez lui.
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport