Gardien titulaire du LOSC depuis un peu plus d’un an, Lucas Chevalier se verrait bien marcher dans les pas de Mike Maignan, dont il fut le partenaire au tout début de sa jeune carrière. En attendant, le Nordiste entend poursuivre sa progression en toute sérénité.
Ses progrès pour sa première saison en Ligue 1
« Dans les ressorties de balle déjà. Je suis arrivé dans une équipe avec un coach qui demandait beaucoup de ressortir court et qui était très exigeant sur ce point. On m’a tout de suite demandé d’être performant à ce niveau. On insistait déjà là-dessus pendant ma formation ici mais, à Valenciennes, ce n’était pas du tout le cas. Et quand tu as 20 ans et que tu joues dans une équipe du top 5 en France, ce n’est pas forcément évident au début quand on te demande de prendre autant de risques. Mais je me suis senti de mieux en mieux au fil des matchs et j’ai appris à aimer à relancer court. Au point qu’aujourd’hui, ce serait compliqué pour moi de jouer dans une équipe qui joue long et qui ne cherche pas à ressortir proprement. C’est super important d’avoir cette qualité si je veux continuer à progresser et à évoluer. A part dans la relance, là où j’ai le plus progressé la saison dernière, c’est au niveau de la confiance en moi. Il a fallu s’acclimater à ce championnat parce que, sur les premiers matchs, j’étais encore un jeunot. Mais à force d’enchaîner les bonnes performances, je me suis senti plus à l’aise et j’ai gagné en confiance. »
Une nouvelle pression à dompter
« C’est sûr que ma cote de popularité a changé entre ma saison en prêt à Valenciennes et aujourd’hui. Maintenant, les fans de foot et une partie du grand public me connaissent alors que lorsque tu joues en Ligue 2 BKT, tu restes au second plan. J’ai aussi gagné en visibilité grâce aux Espoirs mais je sais d’où je viens, d’un petit village du Nord, où les gens sont très simples. Il faut faire sa vie en restant simple. Tout dépend de ton éducation, de ton entourage… Si tout va bien à ce niveau, il n’y a pas de raisons de s’enflammer. Et comme je le disais plus tôt, je travaille avec un préparateur mental qui me permet d’entretenir la confiance que j’ai en moi sans m’enflammer pour autant. Je suis quelqu’un de naturellement confiant sur un terrain. Après, il y a toujours des choses à rectifier pour faire plus et se rapprocher du 100%, c’est pourquoi on aborde des sujets délicats, des situations difficiles que j’ai pu vivre ou que je pourrais vivre un jour sur le terrain afin de mieux appréhender les choses. Quand quelque chose ne va pas, il faut en parler. Peu importe ton âge ou ton expérience, tu peux toujours t’améliorer. »
Le grand frère Mike Maignan
« J’ai bossé deux ans avec lui et il a été comme un grand frère pour moi. Il aurait pu ne pas me calculer et pourtant, il m’a pris sous son aile. Il était attentif à ce que je faisais à chaque séance. Il était très exigeant avec moi et il n’hésitait pas à me gueuler dessus si je ne faisais pas les choses comme il fallait. Il m’a montré un état d’esprit et une certaine technique de jeu aussi. On reste deux gardiens différents mais on a quand même beaucoup de similitudes dans le jeu, les attitudes… Si on compare des images de Mike et moi, il y a des choses qui se ressemblent. C’est assez logique finalement car je m’identifiais un peu à lui et j’essayais de reproduire certaines choses que je voyais chez lui. J’écoutais ce qu’il me disait et j’essayais d’y ajouter mes qualités. Le fait qu’on soit proches tous les deux nous a permis de créer un lien fort, un lien amical. Ça a beaucoup joué sur ma confiance. Aujourd’hui, il est là où il est et c’est totalement logique. Si j’arrive à suivre ses traces au LOSC, ça promet de belles choses pour mon avenir !«
Source : Ligue1.fr
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