De plus en plus proche de s’engager au PSG, avec qui un accord aurait été trouvé, Lucas Chevalier anime déjà tous les débats avant même d’avoir posé ses valises dans le club de la capitale. Est-il armé pour s’imposer chez le champion d’Europe et succéder, voire même cohabiter, avec Gianluigi Donnarumma ? “L’After Foot” en débat.
Lucas Chevalier, l’évidence pour le PSG ?
Alors que sa signature au PSG devient de plus en plus probable, Lucas Chevalier sait bien que celle-ci s’accompagnera d’un changement de dimension. Sportive, évidemment. Financière, très certainement. Mais aussi médiatique. Voilà plusieurs jours que les plateaux TV et radio s’écharpent sur la question de la pertinence de l’opération, et “l’After Foot” n’y échappe pas.
« Lucas Chevalier est un excellent gardien. Maintenant, garder les cages de Lille et celles du PSG, c’est un autre métier, rappelle Walid Acherchour, éditorialiste de l’émission sur RMC. On aura la loupe grossissante sur tous les arrêts, toutes les relances et toutes les erreurs – même si on ne le souhaite pas – de Lucas Chevalier. C’est évidemment le joueur à prendre sur le marché, mais l’histoire de Gianluigi Donnarumma doit être respectée. »
Qu’a fait Lucas Chevalier pour regarder Donnarumma dans les yeux ? Si Donnarumma reste et est numéro deux, ça ne peut pas fonctionner.
Walid Acherchour, chroniqueur de “l’After Foot”
Artisan majeur de la campagne victorieuse de Ligue des champions à coups de prestations XXL depuis le huitième de finale retour contre Liverpool, le portier italien pourrait être poussé vers la sortie à un an de la fin de son contrat pour faire de la place au gardien lillois. « Si le PSG recrute Chevalier, c’est pour être numéro un, pose Kevin Diaz, chroniqueur de “l’After Foot”. Je ne le vois pas venir et Donnarumma rester. Mais le PSG peut aussi proposer une prolongation à Donnarumma pour s’assurer un gardien pour les prochaines saisons et, surtout, garder une valeur marchande plus importante. »
Chevalier et Donnarumma au combat pour être titulaire ?
De là à imaginer une improbable concurrence entre les deux ? « La cohabitation, je n’en veux pas, assène Walid Acherchour. Avec (Keylor) Navas, ça avait déjà desservi Donnarumma dans sa progression. Je ne peux pas y adhérer, sachant que Donnarumma serait en position de force. Avoir les deux, ça ne servira ni Chevalier, ni le club. » Et de poursuivre : « Avec tout le respect que j’ai pour Chevalier, qu’a-t-il fait pour regarder Donnarumma dans les yeux ? Si Donnarumma reste et est numéro deux, ça ne peut pas fonctionner. Il a gagné l’Euro avec son pays en étant décisif, il a sorti Liverpool avec une séance de tirs au but d’anthologie, et il va regarder Chevalier jouer au PSG ? »
De l’autre côté, Kevin Diaz prend la défense de Lucas Chevalier et du choix du duo Luis Campos – Luis Enrique, tourné vers l’avenir : « Le PSG a fait la même chose avec Navas et Donnarumma. Gérer un club, c’est anticiper. S’ils peuvent faire Chevalier, il faut faire Chevalier. C’est le timing. Il représente le futur du football français dans les cages, a une expérience en Ligue des champions et est un jeune joueur avec la tête sur les épaules. » Et qui aura fort à faire pour garder son calme et son sang froid si caractéristiques dans un contexte si différent.
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport
