Actuel septième de Ligue 1, le LOSC vit un début de saison plutôt mitigé. S’il a retrouvé l’Europe et une certaine solidité défensive malgré un chamboulement dans ce secteur, son mercato pose question et il ne s’est pas défait de tous ses maux de la saison passée. Découvrez nos tops et flops du début de saison du LOSC.
Les tops
Le LOSC est bel et bien européen !
C’était la grande question du début de saison au LOSC, le petit plus qui ferait basculer la saison du bon côté ou non : les Dogues se qualifieront-ils en coupe d’Europe ? Condamnés sur le gong en fin de saison dernière à jouer les barrages qualificatifs à la C4, le LOSC a assuré l’essentiel sans briller. Opposé à la modeste formation de Rijeka (Croatie), les hommes de Paulo Fonseca l’ont emporté 3-2 après prolongations au cumul des deux rencontres. Pas de quoi fanfaronner, mais l’important était ailleurs : le LOSC est de retour sur la scène européenne. Dans un groupe abordable composé du Slovan Bratislava, de l’Olimpija Ljubljana (battu 2-0 lors de la J1) et de Klaksvik (0-0 à la J2), Lille se doit de passer l’hiver. Sans quoi l’humiliation serait considérable.
Une défense à nouvelles têtes et qui a retrouvé des couleurs
Difficile de trouver une véritable satisfaction unanime au début de saison du LOSC tant l’ensemble reste encore imparfait. Mais s’il fallait en ressortir une, ce serait sans doute la défense. L’arrière-garde Ismaily-Djalo-Fonte-Diakité a mué en un été avec de nouveaux visages : Ismaily-Alexsandro-Yoro-Santos, plus un Dakité qui alterne entre charnière centrale et couloir droit. Sixième meilleure défense de Ligue 1 – une prouesse au vu du profond bouleversement d’effectif dans ce secteur – avec dix buts encaissés en huit rencontres, la formation nordiste est tout de même parvenue à conserver sa cage inviolée à trois reprises (Nantes, Montpellier, Le Havre) alors que la débâcle à Lorient (4-1) représente une grande partie de la dizaine de pions concédés. À noter qu’en phase de groupes de Conférence League, les Dogues n’ont encaissé aucun but.
Les flops
Toujours cette même inconstance chronique
L’inconstance, ou le fléau qui touche Paulo Fonseca et ses hommes depuis l’arrivée du Portugais. La saison passée, en l’espace de quelques semaines, le LOSC était capable d’accrocher Lens à Bollaert (1-1) et de perdre à Angers (1-0), de vaincre l’OM (2-1) et de faire match nul à Troyes (1-1). Et les Dogues sont repartis sur les mêmes bases. Solide à Nice (1-1), autoritaire contre Nantes (2-0), puis absent à Lorient (défaite 4-1) ; saboteur à Rennes (2-2), ailleurs contre Reims (1-2), puis au rendez-vous au Havre (victoire 0-2) et à Lens (1-1) : ce LOSC est imprévisible. Et ce même au cours d’un même match, à l’instar du déplacement à Rennes (2-2) où le club nordiste se saborde chez un concurrent direct après avoir totalement dominé son adversaire et mené deux buts à zéro. Symbole de l’inconstance lilloise et d’une gestion parfois catastrophique.
Jonathan David, poussif et esseulé
Le Jonathan David auteur de 24 buts rien qu’en Ligue 1 la saison passée a disparu. En ce début de saison, le LOSC a le droit à un attaquant auteur de « seulement » deux réalisations en championnat, même s’il a sauvé les siens à Rijeka. Plus que son apport statistique pur, ce sont ses récurrentes prestations insipides dans le jeu qui interrogent, lui l’avant-centre capable de jouer numéro 10 et de créer des décalages remarquables d’ordinaire. Problème, en acceptant de laisser filer Mohamed Bayo au Havre en fin de mercato et en étant dans l’incapacité de boucler une recrue dans les temps, le LOSC voit Jonathan David comme seule solution viable au poste de numéro 9. Et si le Canadien a pu souffler à Klaksvik, ce n’était qu’un épisode ponctuel qui ne risque pas de se présenter à maintes reprises cette saison.
Des recrues peu en vue
Avec plus de trente millions d’investissements sur le marché des transferts, dont près de la moitié pour le seul Hákon Haraldsson, le LOSC a mené un mercato estival ambitieux et prometteur qui suscitait naturellement des attentes. Sauf que pour le moment, le bilan est très mitigé. À commencer par l’Islandais qui, s’il s’est montré plus qu’à son avantage en préparation, n’a pas encore su passer le cap en match officiel. De la même génération que le milieu offensif de 20 ans, Ignacio Miramon a surtout coulé à Lorient. Plus convaincant, Tiago Santos a affiché de réelles qualités offensives qui n’ont pas totalement masqué ses limites défensives. À 20 ans, tous les trois auront besoin de temps pour prendre le pouls de la Ligue 1.
Vito Mannone, Ivan Cavaleiro, Nabil Bentaleb et Samuel Umtiti la connaissaient déjà tous les quatre. Le premier est avant tout venu faire le nombre dans les buts et encadrer Lucas Chevalier, même s’il a enfilé les gants à Klaksvik. Le deuxième suscitait un certain scepticisme à son arrivée mais il répond présent, sans être transcendant. Enfin, les deux derniers, gênés par les pépins physiques, n’ont pas vraiment eu l’occasion de prouver que le board lillois avait eu raison de leur accorder sa confiance (6 minutes de jeu pour Bentaleb, 139 pour Umtiti). Décidément, le mercato du LOSC ne fait – pour le moment – pas sauter au plafond.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Romain Biard/Icon Sport