Malgré les trois buts encaissés et le sentiment d’avoir perdu deux points après avoir mené 2-0, Aïssa Mandi a nuancé la contre-performance du LOSC contre Strasbourg (3-3). L’Algérien revient sur les récentes discussions au sein du groupe et tire un bilan de ses débuts dans le Nord.
3-3 à la maison, est-ce une bonne ou une mauvaise opération ?
« À la maison, avec les intentions qu’on avait, je pense que c’est une mauvaise opération. Mais au vu du déroulé du match, c’est aussi un bon point de pris. Tout dépend de la manière dont on prend les choses.
Comment expliquer ce LOSC aux deux visages ?
C’est difficile à expliquer. À 2-0, on a le match en main. On joue bien, on défend bien. Je crois qu’ils n’ont pas une occasion jusqu’à la trentième minute. Ils marquent sur leur première occasion, ça nous met un peu dedans. Derrière, ils en mettent un deuxième. Forcément, ça nous a fait douter sur le moment. On est revenus avec de bonnes intentions en deuxième mi-temps. Ils mettent le 3-2 après plusieurs occasions. Le point positif, c’est le caractère de l’équipe. On lâche rien, on est déterminés à revenir au score et on a quelques occasions pour revenir. Au final, on arrive à égaliser.
Quel était le schéma de réflexion au sein du groupe après ce retour à la défense à quatre ?
Depuis le début de saison, on se réunit naturellement par petits groupes de joueurs pour améliorer les choses. Ce ne sont pas des réunions planifiées et forcées. Lisbonne, c’était un match comme un autre. On s’est réunis dans l’avion, on a eu un peu de temps. On a parlé de ce qu’on pouvait améliorer et garder, car il y a aussi énormément de bonnes choses.
Faîtes-vous partie du groupe de joueurs qui a revu le match dès le retour en avion ?
Non, je l’ai regardé après avec d’autres joueurs (sourire). On en a reparlé dans l’avion. Ce sont des discussions permanentes, aussi à l’hôtel, à table… On essaye d’améliorer les choses. À 3-2, il y a des équipes qui peuvent plonger. Mais ce n’a pas été le cas pour nous. On a ce caractère. C’est le gros point positif de la soirée. Aujourd’hui, on a été récompensés avec cette égalisation alors qu’on pouvait perdre ce match.
Comment résumeriez-vous vos premiers mois au LOSC ?
D’abord, je suis très content d’être ici. Au niveau collectif, il y a deux étapes : la première est super positive avec la qualification en Ligue des champions. Après, on n’a pas réussi à retrouver la victoire depuis le match contre Paris, même si les matches ne sont pas catastrophiques. Il y a beaucoup de choses positives à garder, aussi des choses négatives à gommer si on veut récupérer des points le plus vite possible en championnat et dès samedi prochain, au Havre.
Ressentez-vous aussi un phénomène de décompression après la qualification en Ligue des champions ?
Cette forme de décompression est peut-être inconsciente. Ce n’est pas conscient, on ne s’est pas dit que tout était joué. C’est sûr qu’on doit faire toujours plus, même si on gagnait. Il ne faut jamais se relâcher, toujours se remettre en question, aller toujours plus haut et être toujours plus ambitieux. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT, à Villeneuve d’Ascq
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport