Une semaine après la fin du championnat, ponctuée au dixième rang et avec 55 points au compteur, le 11 Lillois dresse le bilan de ces dix derniers mois de compétition à travers onze dates à retenir de cette cuvée du LOSC. Deuxième partie.
6 février : La claque de Paris
Sortant d’une défaite difficile à Brest, le LOSC s’avançait vers l’ogre parisien, une semaine plus tard. Leader incontesté du championnat, les Parisiens n’ont fait qu’une bouchée des Dogues. Pourtant, les hommes de Jocelyn Gourvennec ont cru tenir en échec les stars parisiennes pendant quelques minutes. Après l’ouverture du score de Danilo Pereira, Sven Botman répondait sur l’unique passe décisive d’Hatem Ben Arfa. Néanmoins, les bévues multiples d’Ivo Grbic permettaient aux hommes de Maurico Pochettino de broyer les Lillois. Presnel Kimpembe, Lionel Messi et Kylian Mbappé se mêlaient à la fête pour s’imposer cinq buts à un. Cette humiliation totale à, au moins, le mérite de lancer un vent inattendu de fraîcheur les semaines suivantes, avec huit matches sans défaites en championnat.
16 mars : Sortie avec les honneurs contre Chelsea
Que la marche fut haute. Engagé dans une rencontre aller-retour contre Chelsea à l’occasion des huitièmes de finale de Ligue des Champions, le LOSC devait réaliser un exploit pour sortir le champion d’Europe et du Monde en titre. Loin d’être ridicules, les Dogues se faisaient punir sur des fautes de concentration lors du match aller. Havertz ouvrait le score d’une tête piquée sur corner, avant que Pulisic ne double la mise. Voulant faire bonne figure au retour, le club nordiste croyait à l’exploit après le but sur penalty de Burak Yilmaz, mais Pulisic et Azpilicueta avait prestement fait taire les derniers semblant de révolte. C’est ainsi que le LOSC disait au revoir à la coupe d’Europe. Une compétition qu’il ne retrouvera pas la saison prochaine avec le calamiteux fin d’exercice.
16 avril : Fin de la série d’invincibilité dans le derby
Fort de huit matches sans défaites, le LOSC s’avançait vers le troisième derby de la saison en pleine confiance. Dans un Stade Pierre Mauroy plein, les Dogues accueillaient les Lensois pour reprendre la supériorité régionale. Pourtant, le club nordiste s’est fait cueillir à froid par les hommes de Franck Haise. Voulant rapidement plier l’affaire, Frankowski, puis Kalimuendo, trouvaient le chemin de filets peu après la demi-heure de jeu. Les Lensois avaient réussi le coup tactique parfait. Laissant venir les hommes de Jocelyn Gourvennec, les Artésiens était redoutable en contre. Malgré la réduction de l’écart de Xeka, le club nordiste encaissait son troisième revers dans un derby cette saison. L’une des plus grandes déceptions de cette saison.
1 mai : L’indignation à Troyes
Après le derby, le LOSC s’enfonçait au fur et à mesure vers l’abîme. Toujours dans la course à l’Europe, les hommes de Jocelyn Gourvennec vont renoncer à tout espoir au fil des rencontres. Incapables de prendre une rencontre à leur compte, les coéquipiers de José Fonte touchaient le fond, en déplacement à Troyes. Des comportements inacceptables ont plombé une défaite sèche trois buts à zéro sur trois penalties. Ne faisant que contester les décisions arbitrales, Renato Sanches finissait par être expulsé dès lors qu’il mimait des lunettes en face de l’homme de jaune. Quelques instants plus tard, c’était au tour de Burak Yilmaz de dégoupiller d’un tacle assassin. Cette défaite indigente mettait définitivement fin aux espoirs d’Europe des Dogues.
14 mai : Réveil pour finir la saison
Après une nouvelle défaite contre Monaco, tout le monde pensait que le LOSC allait clôturer sa saison en totale roue libre pour les deux dernières rencontres. Pour autant, les hommes de Jocelyn Gourvennec vont réussir à retrouver de l’envie et de la détermination pour aller glaner un succès inattendu sur la pelouse de Nice. Pourtant, le club nordiste commençait par éprouver drastiquement la pression niçoise, finissant par céder sur un but de Kluivert. Néanmoins, Jonathan David par deux fois, puis Timothy Weah, faisaient preuve d’une efficacité parfaite pour inverser la situation. Une prestation confirmée une semaine plus tard, pour la dernière journée, contre Rennes, malgré le match nul (2-2). Ainsi, les hommes de Jocelyn Gourvennec avaient fini leur saison plus que moyenne par une bonne note.
Emilien PAU