Unique buteur d’un succès légendaire face au Real Madrid (1-0), Jonathan David s’est présenté en zone mixte avec un flegme que rien ne peut décidément entraver. Dans un calme olympien malgré l’euphorie de la victoire, l’attaquant canadien savoure cette soirée inoubliable.
Jonathan, c’est un exploit retentissant qui va rester dans l’histoire du LOSC…
« C’est une soirée magique. Battre le Real Madrid n’est pas donné. C’est une soirée que l’on ne va pas oublier.
Est-ce le plus grand match que vous ayez vécu dans votre carrière ?
Oui, je pense que ça l’est. Jouer l’une des plus grandes équipes du monde, ce sont des matches que tout le monde veut jouer. Aujourd’hui, on a la chance de gagner. C’est juste fantastique.
Racontez-vous notre penalty ?
Je m’entraîne aux entraînements sur les penalties. Bien sûr, il y a un peu plus de pression dans un tel match. Mais comme à l’entraînement pour moi.
Vous avez l’air tranquille malgré cet exploit…
(Sourire) Je suis juste calme. Je suis content, tout le monde est content. C’est peut-être que je ne le ressors pas.
C’est une soirée magique avec le public…
On sait à quel point les soirées de Ligue des champions peuvent être spéciales. Aujourd’hui, ça a été une soirée magique avec le public. Ils ont été avec nous du début à la fin. Au coup de sifflet final, c’était juste une bouffée d’émotion et de joie.
Vous passez à côté contre le Sporting et vous êtes capables de battre le Real, n’y a-t-il pas quelque chose qui cloche ?
(Sourire) C’est le charme de la Ligue des champions, tout peut arriver. C’est aussi le charme du football. Contre le Sporting, on aurait aimé faire un meilleur match, mais il faut rebondir et passer à autre chose, ce qu’on a su faire.
Quel était le plan ?
Le plan, c’était de rester en bloc médian et de laisser les centraux (adverses) jouer, puis de fermer le milieu du terrain. On a su bien le faire, surtout en première mi-temps. Et quand on avait le ballon, c’était à nous de jouer, on avait pas mal d’espaces. On est une équipe qui sait jouer et qui aime jouer.
Quand avez-vous senti l’exploit à portée de main ?
Je pense qu’on a toujours dans un coin de notre tête l’espoir que c’est possible. Si on ne l’a pas, on ne peut pas faire un tel exploit. Dans le match, on le ressent seulement lors des dernières secondes. À la 90e, ils se créent encore des occasions, ils ont une chance d’égaliser donc on n’est jamais en sécurité. C’est seulement au coup de sifflet qu’on sait qu’on a gagné.
Avez-vous senti les Madrilènes tendus et nerveux ?
Je ne sais pas. Je pense qu’on a bien exécuté le plan de jeu. On a essayé de limiter les espaces dans le cœur du jeu, où ils aiment beaucoup jouer avec des petits combinaisons. C’est ce qui les a un peu frustrés, mais ils ont quand même jouer leur jeu.
Parlez-nous de cette fin de match, de ces occasions, de Lucas Chevalier et de l’état d’esprit de votre équipe…
Un match comme cela, ça anime tout le monde. Quand à cinq ou dix minutes de la fin il reste 1-0, tout le monde veut gagner et est donc un peu plus costaud, plus concentré. Mais quand ils arrivent dans la surface, il peut toujours y avoir du danger. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT, à Villeneuve d’Ascq
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport