Joueur du LOSC entre 2017 et 2019, Farès Bahlouli incarne pour beaucoup l’échec du projet Marcelo Bielsa. Pour l’intéressé, la réalité est bien différente et l’homme à l’origine de son passage raté dans le Nord se nomme Christophe Galtier. Explications.
Farès Bahlouli garde un très mauvais souvenir du LOSC
C’est une interview qui va faire du bruit. Interrogé par nos confrères de So Foot, Fahrès Bahlouli est revenu sur son passage au LOSC. Et si le milieu de terrain offensif se veut dithyrambique à l’égard de Marcelo Bielsa, son avis est bien plus cinglant à l’encontre de Christophe Galiter : « Premier entretien, il me dit : « Farès, je dois m’excuser, on m’avait dit que tu étais une personne compliquée, une tête forte, un comportement… Je te connais depuis dix jours et tu es adorable, avec l’état d’esprit. » »
« Quand il arrive, on est pratiquement derniers ! Mission sauvetage sur le terrain, mais dans le vestiaire, c’est la guerre ! Les joueurs de Bielsa, les Brésiliens, les Français… De là à en arriver presque aux mains. Et Galtier n’a pas les épaules pour tenir ce vestiaire. Du coup, il se sert de Benzia et moi. Il nous convoque. Il joue la carte de la sensibilité des anciens Lyonnais. On m’avait prévenu de comment il est. Je lui laisse le bénéfice du doute pour me faire ma propre opinion. On discute. Il est charmant, super sympa : « j’ai besoin de vous, il faut que vous m’aidiez à tenir le vestiaire. » On fait ce qu’il faut. Mike Maignan a aussi un gros rôle. On essaie de l’aider au maximum pour gérer les problèmes. On se maintient. Et là, le gars change du tout au tout ».
Selon Farès Bahlouli, Christophe Galiter aurait alors décidé de ne plus lui porter le moindre intérêt. Pire encore, l’actuel entraîneur d’Al-Duhail SC aurait tout fait pour le pousser à la faute. « Ils me font la misère. Il y a un mec là tous les jours à l’entraînement, qui se cache et qui note à quelle heure j’arrive. Ils font exprès de me convoquer l’après-midi. Ils me prennent un rendez-vous avec une diététicienne. Je dois signer à chaque fois. Si je ne viens pas à la pesée, il y a un signalement. Ils m’espionnent dans le vestiaire pour savoir ce que je dis, affirme celui qui est sans club depuis plus d’un an.
Envoyé en équipe réserve, non-convoqué pour les différents stages de préparation et même pas convié pour la photo officielle en 2018/2019, Farès Bahlouli quitta finalement le club en décembre 2019. Cinq ans plus tard, en dépit d’un passage plutôt réussi en Ukraine, sa carrière apparaît plus que jamais au point mort.
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport