En même temps dans la continuité et quelque peu différent du LOSC de Paulo Fonseca, celui de Bruno Genesio convainc en ce début de saison. L’ancien technicien rennais est sur le chemin qu’il s’était tracé, en voulant capitaliser sur le bon travail de son prédécesseur tout en incorporant ses idées.
Un savant mélange de continuité et de nouveauté
Quelques semaines après son arrivée, Bruno Genesio avait salué, auprès de L’Équipe, le travail de Paulo Fonseca et la « trace laissée » par l’entraîneur portugais, ayant ramené le LOSC d’une dixième à une quatrième place en deux ans, avec un jeu chatoyant en prime. Le néo-coach lillois avait aussi souligner les manques de sa nouvelle équipe, notamment sur le plan offensif et mental. Quelques mois plus tard, le LOSC semble avoir gommé ces aspérités tout en ayant maintenu des standards élevés ailleurs.
« Je maintiens qu’on s’est appuyé sur ce qui avait bien fonctionné lors des deux dernières saisons. Paulo est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, embrayait ce jeudi Bruno Genesio, invité à tirer un bilan de ses premiers mois. J’avais aussi envie d’amener à la fois ce qu’il manquait au LOSC, mais aussi ce qui est ma conception du foot avec un jeu de transition un peu plus rapide parfois, et pas seulement un jeu de possession complet. Ce n’est pas à moi de juger si je l’ai bien fait ou non. » Les résultats parlent en tout cas pour lui, avec une quatrième place provisoire en Ligue 1, des gros coups en Europe (Real Madrid, Atlético) et dans le derby et une équipe qui semble monter en puissance.
Les fins de match, symbole de ce nouveau LOSC
Et au rayon des apports notables du coach d’origine lyonnaise, la gestion des fins de rencontre est bien placée. « Il peut arriver que l’équipe soit très émotive, observait-il en début de saison, toujours auprès de L’Équipe. Si tout va bien, pas de problème. S’il existe un petit grain de sable, on peut perdre nos moyens. Or, on ne peut pas maîtriser un match 100 % du temps. Les équipes qui gagnent sont souvent celles qui gèrent le mieux leurs temps faibles. Là aussi, nous avons des progrès à faire. »
Spoiler : les progrès sont déjà là. Ces dernières semaines, contre Toulouse, l’Atlético de Madrid ou Lens, le LOSC a, à chaque fois, pris le dessus sur son adversaire après une première période délicate. Alors, est-ce d’abord une question tactique avec des ajustements payants en cours de match, physique avec une intensité mieux encaissée sur la durée, ou psychologique avec une meilleure gestion mentale des rencontres ? « Il y a un petit de tout », répond Bruno Genesio.
Avant de détailler : « Je pense qu’on est très bien préparés physiquement. On a aussi un groupe fort mentalement, dans la faculté à se transcender, à être solidaire et à faire preuve d’abnégation dans nos temps faibles. Aussi parce qu’on a la chance d’avoir des joueurs qui peuvent inverser la tendance en cours de match. C’est ce qu’on a fait assez souvent ces derniers temps. Ça montre à la fois qu’on a de la qualité et une force mentale pour réagir dans la difficulté. Je crois aussi à la force du groupe, c’est essentiel dans les performances actuelles ». La réception de Lyon, ce vendredi (21 heures), sera un nouvel échantillon pour jauger ce nouveau LOSC, version Bruno Genesio.
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
