Le gendarme financier du football français, à savoir la DNCG, a livré son rapport annuel sur les finances des clubs. Bon élève depuis plusieurs années, le LOSC est encore dans le vert et poursuit sa cure d’assainissement sous la direction d’Olivier Létang. Décryptage.
Le LOSC, club modèle en Ligue 1
Après avoir épongé près de 400 millions d’euros de dettes laissées par la présidence Gérard Lopez, le LOSC poursuit sa quête d’équilibre financier. Pour la saison 2023-2024, le LOSC présente un résultat net positif de 16,891 millions d’euros. Personne ne fait mieux en Ligue 1, pas même le voisin lensois, deuxième avec 7,587 millions d’euros. Des revenus en hausse permis grâce aux 42 millions d’euros de ventes de Carlos Baleba (Brighton), Tiago Djalo (Juventus) et Timothy Weah (Juventus), mais pas seulement.
Le club lillois bénéficie d’une meilleure répartition des droits audiovisuels grâce à son classement en Ligue 1 (5e en 2022-2023 contre 10e en 2021-2022), sans pour autant avoir explosé le plafond des dépenses. Le LOSC affiche “seulement” la huitième masse salariale de Ligue 1 (74,7M€ sur la saison, contre 73,3M€ l’exercice précédent), soit deux fois moins que l’OM (148,3M€) ou l’OL (161,9M€), par exemple. Une véritable prouesse sportivo-économique. Les dépenses sont également en baisse, spécialement sur le volet très vagues des “autres charges” – passé de 44 à 35,6M€ -, qui regroupent notamment les coûts infrastructurels et logistiques.
De quoi abaisser de moitié (!) le déficit structurel hors-mutation de 37,3 à 19,9 millions d’euros, alors que seulement deux clubs de L1 (Brest et Clermont) étaient en positif sans prendre en compte les transferts. Chaque année, le LOSC se rapproche peu à peu d’un équilibre encore inespéré il y a quelques années. Et malgré la baisse drastique des droits audiovisuels, les Dogues peuvent voir venir grâce à une forte valorisation d’effectif et le jackpot annoncé (76M€ estimés) lié à leur campagne de Ligue des champions.
Crédits photo : Pascal Della Zuana/Icon Sport
