Exposé à plus d’une dizaine de blessures simultanées à l’automne, Bruno Genesio peut aujourd’hui compter sur un groupe élargi. L’entraîneur du LOSC et son staff ont mis en place une méthode minutieuse pour réintégrer de manière idoine les revenants.
Une question plus cognitive que physique ?
Pour la réception de Montpellier, Bruno Genesio ne sera privé que de Samuel Umtiti et Tiago Santos, absents de longue, ainsi qu’Osame Sahraoui et Edon Zhegrova, attendus sous peu – et Ethan Mbappé, pour un motif inconnu. Seulement cinq joueurs, donc, soit une aubaine pour Bruno Genesio, qui devaient régulièrement compter sans une dizaine d’hommes durant l’automne. Depuis, la majorité des blessés ont fait leur retour et ont adopté un programme de réintégration bien précis basé « sur plusieurs choses ».
« La première, c’est l’échange avec le staff médical. Ce sont eux qui ont le plus de compétences pour nous dire où en sont les joueurs lorsqu’ils reviennent de blessure, pose Bruno Genesio. Ensuite, c’est l’observation qu’on fait à l’entraînement, notamment sur des blessures de longue durée – ce qui nous est beaucoup arrivé depuis le début de saison – où il y a une nécessité de retrouver du rythme. On a beau faire beaucoup d’entraînements individuels ou collectifs, rien ne remplace le rythme du match. »
Et si l’on pourrait croire que la forme physique et la remise en route de tout un organisme est le principal enjeu, la nécessité de retrouver des repères individuels et collectifs est tout aussi forte. « Pas seulement physiquement, mais aussi sur l’aspect cognitif, confirme l’entraîneur lillois. Il faut retrouver des repères cognitifs, et il n’y a que les matches qui permettent de le faire. L’idée, c’est d’intégrer progressivement les joueurs qui reviennent de longues blessures, à la fois physiquement et cognitivement pour qu’ils puissent retrouver tout leur plein potentiel. » Raison pour laquelle Nabil Bentaleb, arrêté huit mois, ou encore Matias Fernandez-Pardo, à l’écart des terrains depuis début janvier, sont réintégrés avec parcimonie.
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