Peu utilisé au début de l’automne par Bruno Genesio, Aïssa Mandi est revenu dans le jeu au LOSC en profitant des nombreux forfaits et en hissant son niveau de jeu. Un début de saison inégal que l’expérimenté défenseur de 33 ans vit avec recul et philosophie.
Aïssa Mandi toujours exemplaire et investi
Avec neuf titularisations au compteur depuis le début de saison, soit moins de la moitié des matches disputés par le LOSC jusqu’ici (19), c’est peu dire qu’Aïssa Mandi ne s’est pas imposé comme un indéboulonnable dès son arrivée à Luchin, cet été. La faute à une défense à quatre qui ne laissait que deux places en charnière centrale, généralement occupées par Bafodé Diakité et Alexsandro, et une concurrence au poste de latéral droit (Tiago Santos et Thomas Meunier) qui n’offrait pas beaucoup plus de perspectives de temps de jeu.
Au gré des forfaits, l’Algérien, cantonné au banc sans disputer la moindre minute de fin septembre à fin octobre, a disputé toutes les rencontres depuis. Un début de saison à double vitesse dérangeant ? « Cela ne change pas grand-chose, assure l’ancien défenseur de Villarreal, mettant l’accent sur la question collective plutôt que sa situation personnelle. Que tu joues ou que tu ne joues pas, il faut avoir le même comportement vis-à-vis de l’entraîneur et du groupe. Ce n’est pas une aventure individuelle mais collective, on est un groupe qui essaye de rester uni. Je ne vois le foot que du point de vue collectif. »
Le groupe avant l’individu
Avec, tout de même, une approche particulière selon le statut : « Si tu es remplaçant, tu dois accepter et aider le coéquipier. Mais aussi se tenir prêt quand le coach a besoin de toi. C’est la même chose : travailler dur à l’entraînement et être professionnel jusqu’au bout, que tu joues plus ou moins ». Un professionnalisme régulièrement salué par Bruno Genesio durant cette période. Et ce malgré des questions et une remise en cause naturelle pour les joueurs plus concernés que d’autres par le turnover.
« Chaque joueur cherche à comprendre pourquoi il ne joue pas afin de s’améliorer sur ce que le coach attend de lui, décrypte Aïssa Mandi. Si un joueur ne joue pas, c’est qu’il lui manque peut-être quelque chose en match ou à l’entraîner. Il faut chercher cette réponse pour pouvoir progresser. Il y a beaucoup de retours, de blessure ou de sélection. Le groupe est un peu plus étoffé. C’est une bonne chose pour tout le monde. Il y a beaucoup plus de monde, la concurrence a toujours été positive pour un groupe. Le coach aura plus de travail pour faire le onze. » Pour la réception de Rennes, sans doute se creuse-t-il encore les méninges au vu des nombreuses options offertes par cette profondeur retrouvée.
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
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