Homme de base du LOSC dès son émergence à l’automne, Nabil Bentaleb s’est parfaitement acclimaté à son club de cœur. Le milieu algérien, laudateur de l’équipe bâtie par Paulo Fonseca, tire aussi un constat plutôt positif de ses performances individuelles et se projette sur la saison prochaine.
Une adaptation express avec des ambitions
Nabil Bentaleb a beau être Lillois de naissance, avoir joué au LOSC de ses 9 à ses 14 ans et avoir le club nordiste dans le cœur, il n’arrivait pas pour autant à Luchin en terrain conquis. « Même si c’est le club de ma ville, j’arrivais dans une équipe où je ne connaissais pas énormément de joueurs, se rappelle l’ancien Angevin. On m’a très bien accueilli, le coach m’a mis à l’aise directement et j’ai tout de suite su ce que le collectif et le coach attendaient de moi. Ça a facilité mon adaptation. Et forcément que, quand on est performant et qu’on gagne des matches, ça facilite aussi l’intégration. »
Car si Nabil Bentaleb a pu s’imposer aussi rapidement, c’est bien parce qu’un contexte collectif propice à l’émergence d’individualités a été mis en place. « C’est notre collectif qui a fait la différence cette saison, assure l’international algérien (43 sélections, 5 buts). Il y a eu quelques individualités qui ont pu prendre le relais par-ci par-là, mais les individualités n’existent que si le collectif est fort, ce qu’on a réussi à créer cette saison. » De quoi permettre au LOSC de toujours viser plus haut : « On a eu des moments-clés dans la saison et on a réussi à les braver avec succès. Ça n’a pas été facile, on était dans plusieurs compétitions à la fois. On a joué 120 minutes face à Aston Villa. Mais on a réussi et on espère finir en beauté cette saison dimanche (contre Nice, ndlr) ».
Un possible grand moment de cette saison qui en compte finalement assez peu de l’avis de Nabil Bentaleb. « Il n’y a pas de grand moment fort dans notre saison, c’est plutôt de la régularité, analyse-t-il. On a perdu des plumes à l’extérieur, on sait qu’on était forts à domicile (8e de Ligue à l’extérieur, 1er à domicile, ndlr). Il y a eu un moment-clé quand on a enchaîné Lens, Marseille, etc, et qu’on a réussi à prendre les trois points face à ces adversaires directs. C’était un mini-tournant, mais il y a eu plein de petits moments importants dans notre saison. »
Un groupe fort pour regoûter à la C1
Grande différence visible par rapport à la saison, la force mentale d’un groupe plutôt fragile la saison passée, et qui s’est progressivement métamorphosé pour l’an II de Paulo Fonseca. Une force de corps aussi due à l’équilibre extra-sportif trouvé dans le collectif. « Je ne vois pas de mauvais garçons dans le groupe, on s’entend tous très bien même si on ne parle pas tous forcément le français ou l’anglais, se félicite Nabil Bentaleb. Tout le monde se comprend, tout le monde se parle. Il y a une super ambiance, c’est ce qui fait la force d’un collectif. Tout le monde fait attention et est prêt à défendre l’autre en cas de problème, et il y en a beaucoup sur un terrain de football. Toutes les équipes ont une certaine qualité, mais elles n’ont pas toutes un collectif fort comme on l’a eu cette saison. »
Un collectif fort qui part à l’assaut de la Ligue des champions. Nabil Bentaleb est l’un des seuls de l’effectif du LOSC à avoir connu ces joutes, mais la magie n’a pas disparu. « La Ligue des champions est quelque chose d’exceptionnel à vivre, lâche-t-il des étoiles plein les yeux. On s’est bien positionnés pour. On a énormément travaillé cette saison pour se retrouver à cette place à ce moment de la saison. » Une magie qu’il entend retrouver chez lui : « J’ai eu la chance de jouer la Ligue des champions, c’est quelque chose d’exceptionnel. Et la jouer dans le club de ta ville, c’est quelque chose d’incroyable. On n’y est pas encore, on va continuer à travailler pour y être la saison prochaine ». Dernière étape à franchir dimanche face à Nice, pour faire à nouveau rêver Nabil Bentaleb et les siens.
Source : LOSC
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