Très remonté contre l’arbitrage et la gestion du but égalisateur finalement refusé, Bruno Genesio n’a pas manqué de saluer la prestation globale de son équipe et le début de saison du LOSC malgré la défaite contre le PSG (1-3).
Bruno, pourquoi vous-êtes vous privé dans votre onze de Jonathan David, Thomas Meunier et Rémy Cabella ?
« On enchaîne les matches, c’était notre septième en 25 jours. J’ai un effectif, c’est aussi de mon devoir d’utiliser les joueurs que j’ai à disposition.
Avez-vous des regrets concernant le résultat final ?
On a toujours des regrets, on est toujours frustrés et mécontents lorsqu’on perd un match parce que dans le football de haut niveau, ce qui est important c’est de gagner. Lorsqu’on prend un peu de recul par rapport au résultat, on peut aussi être fiers de ce qu’on fait les joueurs ce soir, surtout compte tenu des six matches disputés au mois d’août, du rythme et de tout ce qu’on a vécu depuis le 6 août. Et encore une fois, si le but est accordé (81′), j’aurais bien aimé voir les dix ou douze dernières minutes ce qu’il s’était passé. On sentait Paris à la limite de la rupture. C’est comme ça, on l’accepte, je ne vais pas faire la pleureuse. Malgré la défaite – même si je n’aime pas dire ça -, je tire un coup de chapeau à mes joueurs pour tout ce mois d’août.
Avez-vous été satisfaits de la relation entre Edon Zhegrova et Tiago Santos, qui ont eu une grosse activité sur le côté droit ?
On a amené beaucoup de danger sur notre côté droit. Je pense qu’on peut encore mieux faire, notamment dans les avant-dernières et les dernières passes. La justesse, c’est ce qui nous a manqué et ce qui a fait la différence entre une équipe comme le PSG et notre équipe. Mais ce sont des joueurs encore jeunes. Il y a eu beaucoup de bonnes choses. Et Edon est encore décisif sur un but en dehors de la surface, ce qui est le cas sur les trois derniers buts qu’il marque. Il a compris certaines choses dans son jeu, c’est plutôt intéressant. Si on est capable de répéter ce genre de prestation, que ce soit pour ces deux joueurs ou pour l’équipe, on peut envisager de très bonnes choses pour l’avenir.
Quel a été votre discours à la mi-temps, à 0-2 ?
L’important était de rester organisé et de ne pas se livrer comme des fous. Je leur ai dit que le troisième but allait être très, très important. Si Paris le mettait, le match était terminé. Si nous le mettions, ça relançait complètement les débats et c’est ce qu’il s’est passé. C’était logique, je trouve, par rapport à ce qu’on a réussi en deuxième mi-temps. On n’a pas réussi à mettre le deuxième but pour complètement revenir dans la partie, mais on a fait tout ce qu’on pouvait faire pour tenir en échec cette équipe de niveau Ligue des champions.
Qu’avez-vous pensé du pressing haut de votre équipe qui a mis en difficulté le PSG ?
On avait mis en place un plan de jeu assez ambitieux, c’est le meilleur moyen d’embêter Paris. Si vous vous contentez de mettre un bus, ça se termine très souvent par une défaite. On a essayé de leur poser des problèmes, ce qu’on a réussi à faire pendant les trois quarts du match, mais pas suffisamment sur la durée. En commettant deux-trois petites erreurs et en manquant d’efficacité, ça ne nous a pas permis de prendre les trois points.
Quel bilan faîtes-vous de ce premier cycle et de vos premiers pas ?
C’est un bilan positif parce qu’on six points sur neuf en championnat avec la réception de Paris. Et on a surtout cette qualification en Ligue des champions, ce qui était un des objectifs du club. C’est la plus belle des compétitions, et ce n’est pas simple à réaliser en passant par un tour préliminaire et un play-off. On est plutôt satisfaits, même si on avait envie de mieux finir ce (dimanche) soir avant cette trêve internationale où certains vont partir en sélection.
De nouveaux joueurs libres de tout contrat peuvent-ils venir enrichir votre effectif ?
Pour l’instant, on a fait ce qu’on souhaitait faire avec l’arrivée de Mitch (Bakker) pour suppléer la blessure d’Ismaily, Matias (Fernandez-Pardo) pour notre secteur offensif. Maintenant, on restera vigilants sur des opportunités s’il y en a. Mais pour l’instant, il n’y pas d’urgence. On est en relation tous les jours avec mon président et la cellule de recrutement pour réfléchir à tout ça. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport