Auteur d’une parade impressionnante pour préserver le succès du LOSC (1-0), Berke Özer a livré une nouvelle performance aboutie face à l’OM après son match référence face au Havre, la semaine passée. Le portier turc pourrait bien avoir trouvé la bonne carburation, après des débuts plus inconstants.
Le train Berke Özer sur de bons rails ?
Il fallait entendre le rugissement de Pierre-Mauroy, observer les félicitations de ses coéquipiers et voir les yeux interloqués de journalistes bouché-bée qui croisaient leurs regards en tribune de presse pour le mesurer. Au terme d’un rush solitaire exceptionnel, Mason Greenwood ne trouvait qu’un Lillois pour lui bloquer la route vers l’égalisation : Berke Özer, auteur d’une parade sensationnelle, avec l’intérieur d’un poignet aussi ferme que du béton, pour voir mourrir le ballon au pied du poteau (76′). Le portier turc pouvait célébrer cela comme un but : il venait d’arrêter une frappe qui avait, selon les statistiques avancées, 90% de chances de se transformer en but (0,90 xGOT) et son nom était scandé en chœur par tout un stade.
« C’est ce qu’il y a de plus difficile pour un gardien. Il n’a quasiment aucun arrêt à faire, mais il faut le faire, applaudissait Bruno Genesio après coup. C’est vraiment une performance différente d’autres clubs où les gardiens peuvent être très sollicités. Là, il faut être prêt, être concentré, avoir le bon geste au bon moment. Il y a eu beaucoup de travail des autres, mais cet arrêt-là nous permet aussi de prendre les trois points. Ça va lui faire beaucoup de bien, parce qu’il a eu un début de saison un peu difficile de par ce qu’il a pu se dire sur lui. Je pense que ça n’a pas été simple pour lui. »
Ça fait deux matches de suite qu’il est décisif pour nous, et je pense que ça lui fera plus grand bien.
Bruno Genesio à propos de Berke Özer
Il y a un peu plus d’un mois, face au PAOK (3-4) et en dépit d’un nouvel penalty arrêté, le principal intéressé était par exemple ciblé par la Tribune Nord qui chantait à tue-tête : « On veut un gardien, on veut un gardien ! ». Mais endurci par son échec à Fenerbahçe dans ses plus jeunes années (2019-2022), le gardien de 25 ans s’est remis dans le droit chemin sans broncher.
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« Berke avait déjà fait un très bon match au Havre. Je pense que ça lui a donné de la confiance. Il travaille bien avec l’entraîneur des gardiens, Nicolas Dehon, il progresse beaucoup, reprend Genesio. Ça fait deux matches de suite qu’il est décisif pour nous, et je pense que ça lui fera plus grand bien. » À lui, comme à son équipe, qui a recollé au podium aussi grâce à son dernier rempart.
Enzo PAILOT, à Villeneuve-d’Ascq
Crédits photo : Ewen Gavet/Icon Sport
