Adepte de multiples changements d’un match à l’autre, notamment à cause de la cadence infernale imposée au LOSC depuis le début du mois d’août, Bruno Genesio est pourtant dans la mesure à l’heure de modifier son onze. Focus à quelques heures de LOSC – Montpellier HSC.
Le LOSC avec sensiblement le même visage qu’à Dortmund ?
« Il y aura certainement quelques changements par rapport à l’équipe de Dortmund, même si l’enchaînement est plus confortable. Je ne pense pas qu’il y aura énormément de bouleversement. » Souvent – et logiquement – flou sur sa future composition d’équipe, Bruno Genesio a tout de même donné quelques indices sur l’équipe alignée pour la réception de Montpellier, nichée à quatre jours d’intervalle des deux manches face à Dortmund. Mais alors dans quelles proportions “faire tourner” sans trop désorganiser son onze ?
« C’est une bonne question et une discussion que j’avais souvent avec Gérard Houiller, se souvient l’entraîneur du LOSC en pensant à son mentor. Il me disait qu’avec son expérience et les échanges qu’il avait avec Sir Alex Ferguson ou Arsène (Wenger), ils estimaient que trois ou quatre changements d’un match à l’autre était le chiffre maximum. Au-delà, l’équipe perdait certains repères et pouvait perdre une certaine dynamique. Comme j’ai plutôt tendance à écouter les gens qui ont gagné et ont de l’expérience, je pense que trois ou quatre changements d’un match à l’autre est le bon ratio. Autant l’enchaînement samedi (Paris) – mardi (Dortmund) était un enchaînement très compliqué, tout comme l’enchaînement mercredi-samedi va qui être compliqué entre Dortmund et Nantes. Autant, là, on aura eu quatre jours entre les deux matches. C’est suffisant pour récupérer et on est préparés à cela. Il y aura quelques changements, mais pas non plus énormément. »
Le technicien de 58 ans, qui n’aime pas le terme de « turnover » ou « d’équipe-type » – et le prouve en modifiant quasi toujours sa composition d’équipe d’un match à l’autre -, approfondit : « On a besoin d’avoir des repères et un équilibre et souvent, on parle de colonne vertébrale avec les joueurs d’axe : la charnière et le gardien, son joueur devant la défense – et qui plus est son capitaine – et son attaquant. Je pense qu’il est très important de garder, à chaque fois que possible, le maximum de joueurs de cette “ossature” de l’équipe. On arrive sur un sprint final avec trois matches très importants avant la trêve qui risquent de décider de ce que sera notre fin de saison. C’est important de garder un équilibre, des certitudes et des convictions avec un socle commun qui ne bouge pas trop, sauf blessures ou suspensions ». La réception de Montpellier devrait en être une nouvelle preuve.
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
