Dans la difficulté, l’Amiens SC a dû serrer les dents et s’en remettre aux arrêts de Yohann Thuram durant la séance de tirs au but pour s’éviter une véritable humiliation face à Linas-Montlhéry dimanche en seizième de finale de la coupe de France. Découvrez les tops et flops de la rencontre selon la rédaction du 11 Amiénois.
Les tops
La qualification dans un contexte délicat
Avec 17 absences, entre blessures, Covid, maladies et vacances prolongées, l’Amiens SC n’était clairement pas dans les meilleures dispositions possibles pour affronter Linas-Montlhéry, déjà tombeur de Dunkerque et Angers aux tours précédents. Et si les Amiénois n’ont pas tout maîtrisé, à l’image d’une dernière demi-heure qui les a vus laisser filer un avantage de trois buts, l’essentiel est sauf avec une qualification pour les huitièmes de finale de coupe de France à la clé.
Un nouveau but pour Chadrac Akolo
Après son triplé à Guingamp et un but en championnat contre Dunkerque, Chadrac Akolo a encore trouvé le chemin des filets à Montlhéry. Très actif en première mi-temps, avec une frappe enroulée hors du cadre et une tête manquant de puissance, le Congolais a fini par faire trembler les filets en début de seconde période, à la réception d’un centre venu de la droite. Sans faire de bruit, le numéro de 19 de l’ASC vient d’inscrire cinq buts en l’espace d’un mois.
Une séance de tirs au but parfaitement maîtrisée
Repris dans le temps additionnel, Amiens aurait pu s’écrouler à l’occasion de la fatidique séance de tirs au but. Il n’en a finalement rien été. Tout d’abord, parce que les quatre tireurs picards (Lachuer, Zungu, Sy et Traoré) n’ont pas tremblé face à Lutumba. Puis grâce aux deux arrêts de classe de Yohann Thuram, impuissant pendant 90 minutes mais ô combien précieux dans cet exercice.
Les flops
Une faute professionnelle évitée de peu
L’Amiens SC a bien failli faire les gros titres pour reprendre une expression utilisée par Philippe Hinschberger avant le déplacement à Arras pour y affronter Anzin, en novembre dernier. Si Linas suscitait beaucoup de prudence, en raison de ses exploits réalisés contre Dunkerque et Angers, le plus dur semblait fait avec les trois buts inscrits en l’espace de cinq minutes au retour des vestiaires. Sauf que la formation samarienne s’est arrêtée de jouer, laissant son adversaire revenir à hauteur en fin de rencontre. Dans ce scénario de match, une élimination aurait vraiment fait tâche.
La fébrilité de certains cadres en deuxième période
Si Philippe Hinschberger était privé de 17 joueurs, certains éléments d’expérience étaient néanmoins sur le terrain face à Linas. A commencer par les rescapés de l’aventure en Ligue 1, que sont Chadrac Akolo, Eddy Gnahoré et Bongani Zungu. Joueur majeur de Ligue 2, Jessy Benet – dont le manque d’impact physique s’est encore fait ressentir – était également de la partie dans un rôle de meneur de jeu. Pourtant, ces joueurs n’ont pas su éviter la remontée du pensionnaire du National 3. Pire encore, c’est sur une erreur de son milieu de terrain sud-africain – exceptionnellement aligné en défense centrale – que Linas a pu retrouver de l’espoir.
Le climat autour de ce match
Des insultes au retour aux vestiaires à la mi-temps, avant des échauffourées à la fin du match, l’Amiens SC a eu le droit à la typique atmosphère de coupe de France à Montlhéry. Le problème est que cela aurait pu faire disjoncter certains caractères bien trempés dans les rangs amiénois, on pense notamment à Bongani Zungu. A tel point que certains joueurs de Philippe Hinschberger se sont permis de chambrer leurs adversaires après le tir au but raté de Tom Bouvil. Fort heureusement, le calme est vite revenu et les débordements ont été évités.
Romain PECHON