Promu en Ligue 2, Martigues vit un début de saison particulièrement complexe. Contraint à la délocalisation, son stade n’étant pas aux normes pour la Ligue 2, les matches au stade Vélodrome de Marseille coûtent beaucoup trop cher pour le club martégal. Le tout dans un contexte de santé financière particulièrement inquiétante. Explications.
Martigues abandonne le stade Vélodrome
Payer 150 000 euros par match pour jouer dans un stade Vélodrome quasiment vide était devenu insoutenable pour Martigues. Et si des contacts furent pris avec la ville de Chambly, le club provençal va finalement atterrir à Gueugnon, point de chute habituel pour les clubs en quête de stade.
« À la demande du FC Martigues, la Commission Infrastructures Stades et la Commission des Compétitions de la LFP, réunies ce jour, actent qu’à compter de la 9ème journée de Ligue 2 BKT, les rencontres à domicile du FC Martigues se dérouleront à Gueugnon, au stade Jean-Laville« , a officialisé l’instance dans un communiqué publié ce vendredi midi. Si cela va représenter une économique non-substantielle pour les dirigeants de Martigues, la situation n’en reste pas moins complexe pour le club.
Une situation économique très inquiétante
« Je savais la situation difficile, c’est pour ça qu’on fait appel à moi, mais je l’ai trouvée beaucoup plus complexe encore », a ainsi confié Pierre Wantiez, nommé président du club l’été dernier, à l’occasion d’un entretien accordé à la Provence. Concrètement, Martigues se retrouve en défaut de paiement à l’égard de nombreux fournisseurs, ce à tout juste un mois d’un passage devant la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG).
« On a fait un état des lieux complet, on sait exactement où on en est, et dans les prochaines semaines, on va pouvoir proposer des échéanciers de paiement rapide, assure l’ancien dirigeant de Sochaux, aujourd’hui à pied d’oeuvre à Martigues. Le budget établi en mai-juin était très optimiste, pour ne pas dire plus. » Ce à quoi il faut ajouter des saisies sur les subventions municipales pour solder une dette de 700 000 euros à l’égard de Vartan Sirmakes, sponsor et mécène du club entre 2019 et 2023.
Il y a un an de cela, Romain Molina était le premier à évoquer les problèmes financiers du FC Martigues. Aujourd’hui, le célèbre journaliste d’investigation évoque une possible cessation de paiement avant même la fin de la saison, le tout dans un climat interne décrit comme « horrible ».
Crédits photo : Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport
