Relégués ensemble à l’issue d’une saison 2019/2020 écourtée pour cause de crise sanitaire, l’Amiens SC et Toulouse n’évolueront pas dans la même division l’année prochaine. Après avoir loupé la remontée directe pour un but, les Violets effectueront leur retour en Ligue 1 la saison prochaine alors que les Picards resteront en Ligue 2 après une deuxième saison sans saveur.
Amiens vivote, Toulouse savoure
La reconquête aura pris le dessus sur la revanche ! Un peu plus de deux ans après leur relégation commune, Amiens et Toulouse vont voir leurs chemins se séparer en fin de saison. Tombeur de Niort (2-0) lundi en clôture de la 35ème journée de Ligue 2, le Téfécé a validé son billet pour l’élite au terme de son vingt-deuxième succès de la saison. Après avoir loupé le coche de peu l’an dernier en barrages face au FC Nantes, le club de la quatrième ville de France a parfaitement rebondi en livrant une saison historique, avec notamment la meilleure attaque de Ligue 2 sous la poule unique grâce aux 76 buts déjà marqués à trois matches du terme.
Pourtant, le chantier était immense pour Toulouse au regard du champ de ruines sur lequel le club était descendu en 2019/2020 avec seulement treize points au compteur, un changement d’actionnariat et un effectif à rebâtir de fond en comble. Mais grâce à un recrutement malin, (Spierings, Healey et van den Boomen étant recrutés moins d’un million et demi d’euros, soit l’équivalent d’un Amadou Ciss pour l’Amiens SC) une continuité dans les performances en dépit des ventes d’Adli, Antiste, Amian ou bien encore Koné et Sangaré et une direction sportive incarnée par un homme, Damien Comolli, le très probable futur champion de France de Ligue 2 retrouvera l’élite la saison prochaine.
Pendant ce temps, l’Amiens SC devrait connaître une nouvelle intersaison chargée avec six joueurs en fin de contrat (Lusamba, Thuram, Dossevi, Diakhaby, Zungu et Gnahoré) deux prêtés avec option d’achat qui ne devraient pas rester (Badji et Bamba) et un effectif à recomposer dans les grandes largeurs et une seule réelle valeur marchande au sein de celui-ci, à savoir Formose Mendy. Après avoir parlé de « revanche à prendre« , pendant que Toulouse avait uniquement pour but « de reconquérir son public« , Amiens a finalement donné le sentiment de perdre deux ans pendant que son partenaire d’infortune se restructurait pour regagner sa place en Ligue 1. Car si les montées ne se décrètent pas mais se construisent, il est clair que seulement l’un des deux clubs s’est donné les réellement moyens pour atteindre ce but ultime. Et ce n’est clairement pas celui présidé par Bernard Joannin.
En ce sens, la lourde défaite d’Amiens à Toulouse le mois dernier n’était finalement qu’un symbole du fossé séparant les deux clubs dans leur processus de reconstruction après la sinistre saison 2019/2020. Si le premier cherche encore le cap à suivre, le deuxième est déjà de retour à bon port, en Ligue 1.
R.P
On est quand même la seule « entreprise de spectacle » sans livrer de spectacle chaque week-end…
toulouse a fait du football, bernard joanin du marketing ! ce qui arrive est normal lorsqu’on roule les gens dans la farine, on s’enfouit dans le pétrin , non d’un boulanger ……….
tout à fait
La montée était un miracle mais on aurait pu rester en L1 si le club avait mis les moyens , maintenant , à moins d’un autre miracle on ne remontra jamais