Si les actions de protestations sont désormais moins vives en tribunes, beIN Sports demeure dans le collimateur de la majorité des groupes de supporters en raison de sa programmation du multiplex, le vendredi soir. Invité de l’émission Allo Malherbe sur France Bleu Normandie lundi, Robert Malm, consultant pour la chaîne qatarie depuis 2012, a avoué mal vivre la situation.
La Ligue 2 le vendredi, la norme pour beIN Sports
S’il dit entendre « la grogne » et la comprendre, Robert Malm ne « vit pas très bien, pour ne pas dire très mal » ce qui se passe en tribunes depuis le début de saison en Ligue 2, de nature à nuire la retransmission des matches. « Depuis que nous avons la Ligue 2, c’est-à-dire depuis 2012, donc plus de 12 ans, on a toujours programmé le multiplex le vendredi avec des affiches le samedi, rappelle l’ancien attaquant, qui ne parle pas des trois saisons diffusées sur Prime Vidéo. Ce n’est pas quelque chose de nouveau, ce n’est pas quelque chose qu’on expérimente. J’ai moi-même joué le vendredi soir. »
« On se démarquait de la Ligue 1, c’était le jour de la Ligue 2 le vendredi. Ce n’est pas non plus quelque chose que les clubs ont su au dernier moment, assure Robert Malm. Quand il y a eu l’appel d’offres, premièrement nous étions les seuls à y aller et deuxièmement, pour qu’on puisse traiter la Ligue 2 de la manière qu’elle mérite d’être traitée, comme depuis qu’on le fait, le multiplex avait sa place le vendredi sur la grille de notre chaîne. »
Les clubs de Ligue 2 se défaussent
Une information transmise aux clubs dès début juillet, ce qui n’a pas empêché ces derniers de commercialiser leurs abonnements sans en informer les supporters, la nouvelle étant simplement officialisée début août, par le biais de l’annonce de la programmation des premières journées de championnat. « On se fait taper dessus, mais on est un peu seuls aussi. Les clubs sont au courant et ne sont pas nombreux à être venus à nos côtés pour s’expliquer, déplore le consultant de beIN Sports. C’est dommage. Je peux comprendre le mécontentement que l’on manifeste. »
Pour autant, Robert Malm fustige « que les choses soient aussi violentes verbalement en disant qu’on « tue la Ligue 2 », alors que « la Ligue 2 n’a jamais coûté aussi cher à un diffuseur depuis qu’elle existe ». « Les lasers que l’on peut prendre pendant les retransmissions de match : c’est quelque chose qui, pour moi, est déplacé et n’a pas sa place dans un stade. Nous, on ne veut que le bien de la Ligue 2, on veut la traiter de la meilleure des manières possibles, poursuit-il. Certes il y a des clubs qui se détachent plus que d’autres, mais on a toujours fait en sorte de bien traiter les clubs d’année en année. »
Source : France Bleu Normandie, retranscription MaLigue2
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport