Président du syndicat Première Ligue, regroupant les principaux clubs du football français, Bernard Caïazzo a confié à nos confrères du Parisien qu’un arrêt définitif de la saison 2019/2020 de Ligue 1 Conforama pourrait avoir de lourdes conséquences pour les clubs engagés.
Une saison à finir… coûte que coûte
A l’arrêt en raison de la crise sanitaire résultant de la propagation du Covid-19, le championnat de France pourrait bien ne jamais reprendre. Une perspective qui inquiète grandement Bernard Caïazzo, le président de Première Ligue. « Il y aurait des conséquences désastreuses, avec des pertes financières estimées à 500 millions d’euros, estime-t-il. Et une deuxième vague de 400 millions d’euros de manque à gagner à prévoir sur le mercato car la France est un pays formateur, qui a besoin de vendre pour équilibrer ses comptes. Mais les autres championnats vont aussi être fortement impactés, ils seront donc moins acheteurs. Au total, le foot français pourrait se retrouver avec près de 1 milliard de pertes. On pourrait vite se retrouver en situation de banqueroute. »
Pour éviter cela, les dirigeants du football français réfléchissent aux différents scénarios possibles pour parvenir à terminer l’exercice en cours. « Soit on arrive à tout finir avant le 30 juin (ndlr : la recommandation actuelle de l’UEFA), soit on continue en juillet, août ou même septembre, en débordant sur la prochaine saison, affirme Bernard Caïazzo. La priorité, c’est de terminer la saison. Pour le reste, on trouvera des solutions. » La reprogrammation de l’Euro en juin 2021 étant désormais officielle, Noël Le Graet, le président de la Fédération française de football (FFF) a lui aussi évoqué la possibilité d’aller jusqu’au 31 août, quitte à décaler aussi la reprise de la prochaine saison. Sans doute le prix à payer pour limiter le manque à gagner.