S’il a enfin réglé le premier paiement, prévu début août, auprès des clubs, beIN Sports n’a toujours pas versé la somme de début octobre et réclame une baisse des versements. En cause, des désaccords toujours plus profonds avec la LFP sur le droit de co-diffusion, le sponsoring et les montants initialement prévus.
BeIN Sports s’estime floué
On pouvait croire que la situation allait enfin être réglé. Alors qu’après deux mois d’une attente interminable, beIN Sports avait payé la première échéance des 98,5M d’euros annuels dus à la LFP en versant 15,7M€ il y a quelques jours, la situation ne s’arrange pas pour autant. Selon les informations de L’Équipe, la chaîne franco-qatarienne a surtout agi dans l’intérêt des clubs, mais ses discordances avec la Ligue sont toujours plus pesantes, au point de remettre en cause l’accord trouvé avant le début de la saison de Ligue 1 (78,5M€ de droits + 20M€ de sponsoring pour un “big match” par journée jusqu’en 2029).
Pour preuve, le versement prévu début octobre n’a toujours pas été réglé. Et il ne devrait pas l’être de sitôt. BeIN Sports n’a toujours pas signé le contrat avec la LFP et continue de réclamer le droit de co-diffuser, « sans condition », son match. Une affiche qui est également remis en cause, la chaîne estimant être flouée sur la qualité des matches diffusés alors que beIN bénéficiait alternativement du choix 1 ou 2. Selon le groupe franco-qatarien, DAZN est favorisé et son offre s’en retrouve moins prestigieuse et attrayante.
Enfin, point de désaccord profond depuis de longues semaines, la question du sponsoring. Ce mode opératoire représente un cinquième des près de 100M€ annuels versés par beIN Sports, mais son application s’avère délicate. Plusieurs clubs s’y sont opposés, dont l’OL qui refuse de faire la pub du Qatar, grossièrement. Autant d’arguments qui mènent beIN à réfuter les montants initialement prévus et qui devaient, selon la chaîne, garantir le droit de co-diffusion, la qualité des matches ou encore un sponsoring appliqué. Le feuilleton est donc, encore et toujours, loin d’être réglé.
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport