Alors que la LFP a, ces dernières années, tenté de créer un gap de revenus entre les clubs qualifiés en Coupe d’Europe et les autres afin d’en faire des locomotives du football français sur la scène continentale, le Sénat entend limiter cet écart de distribution des droits télévisuels en Ligue 1. Une proposition de loi a été adoptée mardi dernier et divise.
Vers une Ligue 1 plus homogène ?
En ces temps de crise et de refonte de son modèle, le football français n’est à l’abri d’aucun bouleversement de grande ampleur. Ainsi, comme rapporté par L’Équipe, les sénateurs Laurent Lafon (UDI) et Michel Savin (LR), qui planchent depuis de longs mois désormais sur le modèle et l’organisation du foot français, ont déposé une proposition de loi visant à limiter l’écart de revenus liés aux droits audiovisuels de 1 à 3. Celui-ci est actuellement de 1 à 5, alors qu’il grimpe même jusqu’à 1 à 7 ou 1 à 8 si l’on prend en compte les droits internationaux, exclusivement réservés aux clubs disposant d’un indice UEFA.
Si trois amendements ont été déposés « via des sénateurs ”amis“ (des gros clubs) », écrit L’Équipe, tous ont été rejetés et la proposition de loi a été adoptée par le Sénat mardi dernier. De quoi favoriser les petits clubs de Ligue 1 et Ligue 2, souvent laissés pour compte ces dernières années et en grande difficulté depuis la crise du Covid ou celle des droits TV, qui court depuis près d’un an désormais.
À titre de comparaison, en Premier League, championnat de référence à l’échelle mondiale et modèle de répartition des revenus – certes avec des moyens supérieurs -, le dernier au classement gagnait plus de la moitié des revenus du champion en 2022-2023 selon The Mirror, soit un rapport inférieur à 1 à 2.
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport