L’ESC Longueau en National 3 avec ou sans Sébastien Léraillé ?

Sébastien Léraillé ESC Longueau
Romain PECHON - Le 11 HDF

Après avoir décroché la toute première montée de son histoire en National 3, l’ESC Longueau va désormais entrer dans une nouvelle phase, celle de la préparation à la saison prochaine. Cumulant vie professionnelle dans le Pas-de-Calais, vie personnelle dans le nord de la Somme, Sébastien Léraillé se questionne encore au sujet de son avenir à la tête du club. Entretien.

Sébastien, comment expliquez-vous cette montée historique de Longueau en National 3 ?

C’est un groupe qui a avancé avec de la qualité, on a gardé de la continuité dans l’effectif. Ces garçons se sont inscrits dans un projet depuis quatre ou cinq ans. Cinq ans après la montée en R1, le club accède au National 3, je pense que c’est du jamais vu. Il faut leur tirer un grand coup de chapeau parce que ce sont des super mecs, une bande de copains qui ne lâche jamais rien, est dans l’abnégation, bosse. Quand ils ont eu l’opportunité, ils ont décidé d’y aller. Je suis fier de diriger ce groupe.

Si vous deviez résumer votre saison en quelques mots, lesquels utiliseriez-vous ?

Rigueur et discipline tout en étant efficace, comme sur ce dernier match. Il y a pénalty à la fin, je n’y peux rien. On a voulu aller chercher l’accession et c’est le travail de tout un groupe. On a joué avec une charnière centrale Roussel – Hédé sur ce dernier match, et ils jouaient encore en R2 il y a cinq ans à Doullens. Ils ont progressé avec le groupe, c’est ce qu’il fallait.

On l’a fait et c’est la réussite de tout un club, pas seulement d’un groupe.

Dans quelle optique étiez-vous venu à Dunkerque ?

Faire le meilleur résultat possible. On savait que Marck menait 3-1 à la mi-temps et on ne s’est pas affolé. Je voulais aussi rendre hommage à mon staff, Basile Debeugny, Pierre Bourdet, Benoît Bourdet qui m’a remplacé quand j’étais suspendu, Christophe Descamps. C’est aussi le travail d’un staff qui a bossé toute la saison et m’a accompagné.

La cerise sur le gâteau, c’est que ça se termine par ce but au bout du dernier match…

On savait que personne n’allait nous faire de cadeau. On ne s’est pas affolé, les garçons ont bien défendu, on s’est repris à nos valeurs de bien défendre et se projeter. On l’a fait et c’est la réussite de tout un club, pas seulement d’un groupe. Quand je vois les gens qui se sont déplacés pour venir nous voir ici…

La joie intense de Sébastien Léraillé après la montée de Longueau – Arthur LASSERON – LE 11 HDF

A quel moment vous êtes-vous dit « on va peut-être le faire » ?

C’est un peu compliqué à dire. On a pris match par match. Après le match de Grande-Synthe, je me suis dit « on va certainement pouvoir y aller ». Quand j’ai vu les garçons qui mettaient beaucoup de coeur à l’ouvrage, je me devais à tout prix de les accompagner, d’amener de la qualité dans mes séances, dans les analyses vidéos. C’est une belle histoire, une belle saison qui se finit, c’est exceptionnel. Il faut rendre hommage à ces garçons parce qu’ils sont allés chercher quelque chose de fou alors que personne n’avait misé sur eux.

C’est aussi votre réussite…

Cinq ans, c’est une belle aventure. Deux septième tours de coupe de France, un trente-deuxième de finale et en cerise sur le gâteau, une accession en N3 avec ce groupe que j’ai constitué. Je leur avais promis que je les accompagnerai et que je ne les lâcherai pas.

Comment voyez-vous la suite ?

Je vais me poser dix jours, je vais réfléchir parce que je travaille dans le Pas-de-Calais et c’est usant, fatigant. On va se rencontrer avec le président pour discuter et voir ce que l’on veut faire.

Ce serait difficile de partir après une montée en N3…

Pas spécialement, non. On était sur un projet de cinq ans. On avait fait une première feuille de route avec le président il y a quinze jours, j’avais demandé de me laisser le temps de la réflexion, et je me laisse encore une dizaine de jours pour voir comment je vais m’organiser, surtout professionnellement.

Propos recueillis par Romain PECHON avec Adrien ROCHER

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