Les notes de OGC Nice - LOSC : Bodart fautif, Ngoy sans réponse

Piégé par le bloc bas très bien organisé de l’OGC Nice (2-0), plus tranchant et plus efficace, le LOSC est retombé dans ses travers à l’Allianz Riviera, ce mercredi soir. De 2 à 5, découvrez nos notes de cette rencontre comptant pour la 10e journée de Ligue 1.

Les satisfactions

S’ils n’ont pas réalisé le meilleur match de leur carrière au LOSC, Romain Perraud (5), Hakon Haraldsson (5) et Benjamin André (5) ont été à peu près les seuls à ne pas couler sur les bords de la Méditerranée. Le latéral gauche, opposé à son club formateur, a été assez actif sans ballon et irréprochable dans l’engagement, comme de coutume. L’Islandais a livré une prestation similaire, avec une très grosse activité au contre-pressing mais aussi un certain déchet technique. Enfin, le capitaine lillois a bien tenté de secouer ses troupes par la parole et de montrer l’exemple sur le terrain en restant impliqué tout du long, mais il n’a pas suffisamment pesé pour inverser la tendance.

Les déceptions

Propulsé à la surprise générale dans les buts du LOSC pour suppléer Berke Özer, malade et forfait des dernières heures, Arnaud Bodart (2) a vécu un intérim cauchemardesque. Le portier belge a coulé à la suite de sa première erreur : une incompréhension avec Nathan Ngoy et une grossière faute en percutant Kevin Carlos sans toucher le ballon (0-1, 29′). Très peu mis à contribution, l’ancien Messin manquait une relance sans pression à 30 mètres de ses buts (78′). Sans conséquence, au contraire de ce dégagement en cloche en forme de cadeau empoisonné, récupéré par Nice et qui débouchait sur le but du break (2-0, 87′). Son dernier plongeon est bon, mais le mal était fait.

Au contraire d’un Aïssa Mandi (5) n’aura pas grand-chose à se reprocher sur les deux buts encaissés, Nathan Ngoy (3) figure lui sur la photo des deux coups de boutoir niçois. Si sa responsabilité est limitée sur le premier but (1-0, 29′), avec une faute qui semble davantage à mettre sur le dos de Bodart, le défenseur belge est en revanche trop facilement pris dans son dos par Isak Jansson (2-0, 87′), laissé seul face au but. Relancé dans le onze de départ après une première mi-temps ratée face au PAOK, celui qui a aussi écopé d’un “jaune orangé” après un tacle très appuyé (74′) n’a pas forcément arrangé son cas.

Du haut de ses 18 ans et de son talent qui l’oblige, Ayyoub Bouaddi (3) a eu droit à un traitement de faveur de la part des Niçois : un marquage individuel tout terrain de Sofiane Diop. De quoi largement limiter l’influence du joyau nordiste, avec seulement 49 ballons touchés jusqu’à sa sortie (pour Nabil Bentaleb, 68′) malgré les 68% de possession du LOSC. Averti pour un excès d’agressivité au duel (40′), il a vécu une soirée difficile.

Après ses deux passes décisives et sa prestation convaincante face à Metz, Matias Fernandez-Pardo (4) est retombé dans ses travers. L’ailier hispano-belge a bien cherché à provoquer son vis-à-vis, mais il a buté sur Tiago Gouveia, ailier de formation et piston de fortune qui a su répondre par sa vivacité et son explosivité. Hormis ce bon démarrage et ce centre intéressant (11′), le Lillois s’est souvent emmêlé les pinceaux malgré de possibles bonnes situations (19′, 55′) et multiplié les pertes de balle (24 en 70 ballons touchés).

Olivier Giroud étant trop juste pour démarrer – finalement rentré à la 81e minute -, Hamza Igamane (4) avait la lourde tâche d’enchaîner une troisième titularisation en six jours. Peut-être cette cadence infernale a-t-elle pesé sur le rendement du Marocain. S’il a beaucoup dézoné pour tenter de déstabiliser le bloc bas de l’OGCN, il s’est très peu retrouvé en situation dangereuse. Et lorsque qu’un coup était possible, l’ancien des Rangers a encore trop souvent priorisé la solution individuelle à la combinaison collective, à l’image de ce ballon non décalé pour un Félix Correia seul (10′) ou de cette frappe tentée en position délicate (53′).

Enzo PAILOT