En charge de la préparation physique de l’Amiens SC, Léo Djaoui assure qu’Alexis Blin et ses partenaires sont en mesure d’encaisser un quatrième match en neuf jours à l’occasion de la réception de Valenciennes, mardi pour le compte de la 34ème journée de Ligue 2. Entretien.
En tant que préparateur physique, comment gérez-vous cette accumulation de matches assez inédite pour l’Amiens SC ?
On a des process mis en place et tout le monde les respecte. On a des protocoles de récupération qui commencent immédiatement dans le vestiaire, que ce soit à domicile ou bien à l’extérieur. Les kinés et les team managers font un super travail en ce sens pour organiser la présence de bains froids notamment. Bien sûr c’est difficile pour les organismes mais c’est prouvé scientifiquement qu’on peut enchaîner les matches. Les risques sont sur le long terme, sur l’apparition de blessures. On approche la fin de saison et ça peut donc arriver encore plus souvent. Maintenant, en ce qui concerne Molla (Wagué) et Nicholas (Opoku) ce sont des blessures consécutives à des chocs. C’est moins lié à la fatigue et pour le moment, on s’en sort bien. Si on regarde les données GPS, qui est un marqueur intéressant, ce qui est fait physiquement reste plutôt cohérent.
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Selon vous, l’équipe n’est donc pas dans le rouge ?
Non. Il y a aussi une stratégie mise en place, à savoir la rotation de l’effectif. On le fait de match en match. Ce n’est pas changer le onze de départ dans sa totalité, mais incorporer trois nouveaux joueurs, ce qui représente déjà 30% de l’équipe sur le terrain. Cela amène forcément de la fraîcheur. On est loin d’être dans le rouge. Deux jours de récupération, ça suffit même si ça ne permet pas de récupérer entièrement. Après ce match contre Valenciennes, on va passer sur un autre rythme avec trois jours de récupération entre les matches. Ca change vraiment la donne. Le match de demain (mardi) est donc le dernier « difficile » sur le plan physique. A partir d’Ajaccio, on aura encore plus de fraîcheur. Là-dessus, on n’est pas inquiet.
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Plus que jamais, vous devez procéder à une préparation individualisée dans cette période chargée ?
Le niveau de récupération est en effet différent d’un joueur à l’autre, dépendant de la condition physique de chacun. L’activité sur le terrain est également différente en fonction du joueur. Le défenseur central a moins d’activité physique qu’un joueur qui joue sur le côté ou bien qu’un milieu de terrain. Tout ça est bien sûr individuel, maintenant la rigueur dans le protocole de récupération est le même pour tout le monde.
Propos recueillis par Romain PECHON
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Un commentaire
La fraîcheur on ne l’a pas vue contre Chambly, les entrants n’ont rien apporté.