Jamais vainqueur durant le mois de mars – demi-finale de Coupe de France comprise -, le VAFC a mis un terme à son rêve de sacre héroïque tout en s’enfonçant un peu plus en championnat. Décryptage.
La fin du rêve avec la manière en Coupe de France
Nous étions certes déjà en avril, mais elle occupait toutes les têtes dès le début du mois de mars. La demi-finale de Coupe de France face à Lyon, seul véritable enjeu de cette fin de saison pour le VAFC, a livré un verdict assez attendu, mais au déroulé presque surprenant et définitivement honorable. Face à beaucoup plus fort que lui, VA a fait plus que résister, est passé à une faute sifflée d’ouvrir le score et de faire trembler tout le Groupama Stadium (39′), avant de rompre face à la qualité lyonnaise (3-0) malgré une première mi-temps admirable.
D’aucuns diront que le club du Hainaut a davantage été mis en difficulté par Stéphanie Frappart, arbitre de cette demi-finale, que par l’OL en lui-même, mais sans doute les limites logiques du VAFC auraient éclaté au grand jour face aux coups de butoir rhodaniens. Qu’importe. Si VA rêvait de finale dans le Nord, il savait aussi ses chances de l’atteindre extrêmement réduites et se consolera, malgré un concours de circonstances frustrant, d’avoir tenu la dragée haute à un grand nom du football français avant de dire adieu à la Ligue 2, dans quelques semaines.
Le VAFC tient (partiellement) tête aux grosses têtes de L2
En championnat aussi, le VAFC a décidé de ne pas finir dans l’anonymat. Pour preuve, il est parvenu à accrocher une équipe d’Auxerre en pleine bourre et leader, en Bourgogne qui plus est (0-0), avant de récidiver la semaine suivante au Hainaut face à Angers, son dauphin (0-0). Des performances parfois rudimentaires, certes, mais qui avaient le mérite de laisser transparaître des signes encourageantes avant que VA ne retombe dans ses travers. Jusqu’à ne pas être en mesure de résister bien longtemps à Saint-Étienne (0-2), devenu entretemps dauphin d’Auxerre.
Des limites chroniques enterrent VA
Les deux matches nuls n’ont peut-être finalement été rien de plus qu’une illusion. Juste avant la trêve, le VAFC se déplaçait à Guingamp et touchait le fond (3-0), se montrant incapable de poser le jeu, de résister aux transitions offensives adverses et de répondre psychologiquement. Une trêve internationale et un match amical encourageant face au Club Bruges (défaite 1-0) plus tard, rebelote. Face à une adversité encore un cran en-dessous mais devant son public, VA ne rassurait en rien contre Saint-Étienne (2-0) avant le grand rendez-vous à Lyon. Encore touché par les mêmes maux, le club du Hainaut n’aura décidément jamais vraiment trouvé de solution durable.
Une attaque cruellement muette
Fléau du VAFC tout au long de la saison, le secteur offensif valenciennois a battu des records ces dernières semaines. Bilan du mois de mars en y ajoutant la demi-finale contre Lyon : cinq matches disputés, aucun but marqué. Pire attaque de Ligue 2 avec 17 réalisations sur l’ensemble de la saison – et de loin, puisque Ajaccio et Amiens sont les plus proches avec 28 buts -, le VAFC a confirmé toutes ses difficultés à trouver la clé dans l’animation offensive. Au point mort malgré de nombreuses tentatives, aussi bien tactiques que dans le choix des hommes, VA semble bien parti pour dire adieu à la Ligue 2 accompagné d’un mutisme offensif abyssal.
Le bilan du mois :
Auxerre – Valenciennes : 0-0
Valenciennes – Angers : 0-0
Guingamp – Valenciennes : 3-0
Valenciennes – Saint-Étienne : 0-2
Lyon – Valenciennes : 3-0
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport