Battu par le FC Metz en barrages, le Stade de Reims jouera en Ligue 2 la saison prochaine. Silencieux le soir de la relégation, tout comme son entraîneur, Jean-Pierre Caillot a fini par s’exprimer à l’occasion d’un entretien accordé à l’Equipe. L’occasion pour le président rémois de tenter de rassurer sur l’état de santé de son club.
Une relégation inattendue pour Reims
Après un début de saison prometteur, avec notamment des matches nuls contre l’OM et le PSG, le Stade de Reims a dégringolé au fil de la saison, suite à un changement d’entraîneur infructueux avant un sprint final totalement raté. Une issue à laquelle Jean-Pierre Caillot ne s’était pas vraiment préparée.
« Le travail accompli depuis des années nous laissait penser qu’on avait les bases pour effectuer notre huitième saison en Ligue 1. Quand on a un club plutôt bien géré qui ne fait pas parler de lui, c’est surprenant qu’à un moment, une descente puisse arriver. Après, c’est le sport, il faut en accepter le résultat, même s’il est douloureux, concède le président du SDR dans les colonnes de l’Equipe. Cela génère toujours beaucoup de déception à l’intérieur et à l’extérieur du club.«
Il nous manquait un petit point. Évidemment qu’on rabâche tous les matches de la saison, ceux qu’on aurait dû gagner, ceux où on a raté un penalty, ceux où l’arbitre a commis une erreur…
Jean-Pierre Caillot, président de Reims.
D’autant plus quand « le scénario est abominable » selon Jean-Pierre Caillot. « On a eu notre destin en mains pendant de nombreux matches, il nous manquait un petit point. Évidemment qu’on rabâche tous les matches de la saison, ceux qu’on aurait dû gagner, ceux où on a raté un penalty, ceux où l’arbitre a commis une erreur… Tout cela repasse dans la tête. » Mais avec aucune victoire (4 défaites) sur les six derniers matches de championnat, Reims ne méritait sans doute pas mieux que la sentence subie.
De la confiance pour l’avenir
Quant au mécontentement des supporters, Jean-Pierre Caillot comprend tout en évoquant « un sentiment d’injustice » sur le fait d’être « montré du doigt« . « C’est un phénomène classique, même si c’est quand même un peu excessif. On peut exprimer son mécontentement sans pour autant dégrader ou insulter. » Ne misant pas sur une relégation administrative pour être repêché en Ligue 1, le Stade de Reims est « déjà au travail » pour rebâtir un projet ambitieux en Ligue 2.
« On nous a fait parfois le reproche d’être un club bien géré et c’est dans ces moments-là que ça porte ses fruits. On a déjà pris une première salve l’année dernière avec les droits télé et cette année, avec les ventes déjà réalisées (40 millions d’euros), celles de cet hiver mais aussi Amir Richardson l’été dernier (9 millions d’euros). Avec tout ça mis bout à bout, on a de quoi faire le budget, avance Caillot. Aujourd’hui, sur l’aspect financier, le club n’est pas en péril. » Sportivement, la situation n’est peut-être pas aussi reluisante avec un effectif qui devrait continuer à perdre en valeur.
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
