Le RC Lens a un traumatisme à effacer

RC Lens
Anthony Dibon / Icon Sport

Passé tout proche de retourner en Coupe d’Europe lors des deux saisons précédentes, manquant les accessits par un puis quatre points, le RC Lens ne veut plus connaître cet amer sentiment de gâchis en cette fin de saison, lui qui compte huit points d’avance sur le premier non-européen à dix journées de la fin.

De mauvaises expériences à effacer

« C’est forcément difficile de se cacher quand on est deuxième à dix journées de la fin. » Par ces mots, Jonathan Gradit affirmait – comme son entraîneur quelques minutes auparavant – les ambitions du RC Lens pour la fin de saison. Sans pour autant oublier les douloureuses expériences d’avoir raté ces places européennes lors des deux derniers exercices. « On va tout faire pour y aller, continuait-il. On sait que c’est très compliqué, on s’est fait rattraper par tout le monde sur les deux dernières années et on sait ce que c’est. On a fini à la place du con, on était frustré et on sait que l’on veut jouer l’Europe maintenant mais c’est beaucoup de travail. »

Surtout, le défenseur n’oublie pas le goût amer dans les bouches artésiennes après ces échecs relatifs. « Je pense que l’année passée nous a fait le plus mal, avouait-il. La première année, on remontait, on a fait une saison extraordinaire, personne ne nous attendait là. On avait joué le maintien vraiment dès le départ. On marchait sur des oeufs, on ne savait pas trop où on allait. C’était une année extraordinaire. L’année dernière on fait une très bonne saison mais on a un moment de moins bien qui coûte cher et les autres équipes avaient carburé, contrairement à cette saison. On s’était retrouvé dans la peau du suiveur et on n’avait pas réussi à les accrocher. »

Un calendrier chargé à venir

Néanmoins, pour remplir cet objectif, le RC Lens a encore du travail avec dix journées de championnat et des affrontements avec Rennes, Monaco, Marseille ou encore Reims. « Ca va être encore une fin de saison compliquée, acquiesçait Adrien Thomasson. Il faut faire attention parce qu’il reste dix matches, c’est énorme. En plus de ça, ce sont des matches engagés, disputés. On a eu la preuve contre Angers qu’on n’aura pas de match facile. A nous de rester sur ce que l’on sait faire. » « On a un calendrier très chargé en avril, il faudra bien le gérer, ne pas faire n’importe quoi pendant la trêve, prévenait Gradit. Ca va être très alléchant, on a hâte d’y être parce qu’on est très bien placé et ce serait dommage de tout gâcher sur les dix derniers matches. »

Cependant, les Artésiens peuvent compter sur leur travail et leurs très bons douze derniers mois pour s’affirmer ambitieux. « Il y a beaucoup d’investissement de beaucoup de monde au club pour vivre ces moments-là, appréciait Haise. On est dans le top 5 depuis le début de saison, on a quatre défaites en quarante matches… On a toujours été ambitieux mais ce n’est pas parce qu’on le crie sur tous les toits que ça compte. Ce qui compte c’est d’être ambitieux quand on travaille. Il n’y a pas de limites à se fixer mais on veut ramener le club en Europe. On ne se cache pas. » « On est capable de le faire. Si on arrive à reproduire ce que l’on fait contre les grosses équipes, il n’y a pas de raison de ne pas y croire. » Et c’est bien cette confiance en ses capacités qui permettra au RC Lens de vivre quelque chose d’encore plus grand. Et retrouver la scène européenne, quinze ans après.

Adrien ROCHER

Crédits photo : Anthony Dibon / Icon Sport

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