Malgré un stade Pierre-Mauroy en totale fusion, le LOSC a succombé au réalisme londonien, la marque des grandes équipes. Pourtant les Lillois y ont cru, mais n’ont en vérité pas réellement inquiété la cage d’Edouard Mendy.
Les tops
Le LOSC s’est donné l’occasion d’y croire
Face aux champions d’Europe, les Dogues ont montré un visage conquérant. Conscient du peu de chance de qualification, le LOSC n’a pas lâché l’affaire pour autant en essayant de mettre du rythme dès le départ. Grâce à un penalty justifié, Burak Yilmaz a permis à des milliers de Lillois de croire un peu plus à l’exploit. Et même malgré l’égalisation rapide de Pulisic en fin de période, certains faits de jeu auraient pu relancer les Nordistes si un brin de réussite était venu récompenser ces beaux mouvements. l’exemple-type est le coup de casque génial de Xeka peu après l’heure de jeu, venant mourir sur le poteau d’un Edouard Mendy plus que battu. La marche était très haute, mais les Dogues n’ont pas été ridicules.
Un public à la hauteur de l’événement
Jamais cette saison le public du stade Pierre-Mauroy n’aura été si chaud ! Les 50.000 spectateurs de ce choc européen n’auront pas déçu et ont cru à l’exploit tout autant que les joueurs. D’abord avec les trois tifos déployés avant le coup d’envoi, puis par des chants incessants, de la première à la dernière minute, ce stade a rarement autant vibré. Et que dire de l’explosion de joie sur le penalty transformé par Burak Yilmaz ! Si le stade Pierre-Mauroy n’est d’ordinaire pas réputé pour son ambiance exceptionnelle à tous les matches, ce grand rendez-vous a été l’occasion de montrer la ferveur du public lillois.
Les flops
La gestion des temps faibles
Si Lille n’a pas su concrétiser dans ses temps forts, c’est tout l’inverse pour les « Blues ». Sur deux de leurs très rares accélérations dans le jeu, les hommes de Thomas Tuchel ont fait preuve d’un réalisme clinique. Pourtant galvanisé par l’ouverture du score, le LOSC va céder une première fois face au talent des Londoniens. La passe géniale de Jorginho trouve Pulisic en profondeur qui conclut parfaitement au pied du poteau. En seconde mi-temps, Mount profite d’un ballon qui traîne pour centrer sur son capitaine, César Azpilicueta, qui scelle le sort de ce match. Deux occasions franches, deux buts. C’est aussi à ça que l’on reconnaît les grandes équipes.
L’incapacité à inquiéter les Blues
Même si Lille n’a pas affiché un mauvais visage face à Chelsea, les champions de France n’ont que très peu inquiété Edouard Mendy, gardien londonien. Pour preuve, la seule frappe cadrée du match pour le LOSC est celle de Burak Yilmaz, sur penalty. Les situations étaient pourtant là, mais à chaque fois la défense des « Blues » a pris le dessus, comme sur la frappe de Burak Yilmaz en tout début de rencontre, contrée par Thiago Silva. Le LOSC a encore beaucoup de chemin à parcourir s’il veut devenir une équipe de ce calibre européen.
Arthur LASSERON